Visite (non officielle) à Mr Dos Santos

Salut Manu, Vous aimez les ambiances d’Hôpital vous ? Vous savez : odeurs de désinfectants, bouffes industrielles mal cuites et malades en pyj. molletonné et pantoufles qui traînent dans les couloirs… Moi c’est ce que je brave en ce moment pour aller voir Manu, il est vrai que je suis terriblement obsédé par son affaire. […]

Salut Manu,

Vous aimez les ambiances d’Hôpital vous ? Vous savez : odeurs de désinfectants, bouffes industrielles mal cuites et malades en pyj. molletonné et pantoufles qui traînent dans les couloirs… Moi c’est ce que je brave en ce moment pour aller voir Manu, il est vrai que je suis terriblement obsédé par son affaire.

Tiens! ça doit être sa chambre là…

– Salut Manu, tu vas bien ?

– Quoi téki ?

– Ah oui ! Oh, je suis juste un obscur, un supporter et je suis venu te voir car il y a un truc qui me tracasse…

– Quoi ? je ne suis pas drôle ?!!

– Ah oui, excuse moi, il y a un truc qui me turlupine, tu préfères ?

– Bon, tu vas bien ?

– Comment ça, ça commence mal ? Ah oui, ta fracture ?!

– D’accord ! mais ce n’est pas de ma faute !

– A propos tu as lu la nouvelle dans la Provence ?

– Et bien le Président va t’offrir une voiture.

– Oui, il va y avoir une nouvelle ligne chez Renault, la ligne OM.

– La Scenic te plait bien ?

– Moi je suis d’accord, surtout avec la rampe.

– Qu’est ce que tu comprends pas ?

– Ah oui, la rampe… c’est pour le fauteuil roulant !

– Ah ça te fait marrer ? Tant mieux ! Ca sera pratique pour la suite, non ? D’ailleurs je t’ai apporté le macaron, cadeau!

– Non! Pas celui de l’OM, le macaron invalide, remarque il est bleu aussi sauf qu’il est carré.

– Quoi, fais gaffe ? Bah, je déconne…

– Tu me montres ton plâtre ?

– Sympa ! Et si je touche là, ça fait mal ?

– T’es con..! j’ai pas appuyé fort, par contre toi t’étais pas obligé de m’en mettre une…

– Bon, je peux signer ?

– Non, t’inquiètes !

– Finalement qu’est ce que tu penses de tout ça ?

– Quoi, blague à dix balles ?

– Excuses moi ! Quel est ton sentiment..? (Ces malades, il faut jamais les contrarier…)

– Bon, dis moi, il y a un truc qui me chagrine.

– Toi c’est moi ? Je sais.

– Et il faut que je fasse vite? Pour?

– Ah! l’infirmière va venir pour la toilette et les soins?

– Elle est comment ?

– Ha Ha Ha… excellent ! Sacré Manu!

– Bon, je suis venu te voir car je voulais te poser une question.

– Quoi, à la con ?

– Non, non, tu vois ce qui me trac… m’obsède est : à ton avis tu l’aurais mis ce but ?

– Quoi ?

– On s’en fout !?

– Remarque, tu as raison, un but de plus ou de moins qu’est ce que cela fait, la différence de buts n’a aucune importance dans votre affaire et puis si Penneteau est aussi bourrin que Schumacher, tu n’es pas non plus Battiston.

– Je t’entends pas, qu’est ce que tu dis ?

– Que je me casse ?

– Tu vois Manu, le moral revient, ça fait plaisir !

– Avant de partir, une dernière Manu, fais pas le con et puis:  » …Une guibolle de perdue c’est dix copains qui r’viennent…  »

Tout ça pour dire qu’une imagination malsaine aura peut-être le don de faire sourire ce pôvre Manu, ça va dans le même sens qu’un moulon de lettres hypocrites avec un meilleur résultat.

Oh Manu! la prochaine fois je t’apporte ton ordinateur portable!