Un Bouchet pour nos chèvres

Que reste-t-il quand on a tout essayé? C’est sans doute ce que notre bon mécène a du se dire en nommant un journaliste du Nouvel Observateur, à la tête de l’Olympique de Marseille. Au petit jeu des professions requises pour occuper ce poste, on peut dire que le boss aura ratissé large depuis son arrivée, […]

Que reste-t-il quand on a tout essayé? C’est sans doute ce que notre bon mécène a du se dire en nommant un journaliste du Nouvel Observateur, à la tête de l’Olympique de Marseille. Au petit jeu des professions requises pour occuper ce poste, on peut dire que le boss aura ratissé large depuis son arrivée, du patron d’entreprise à l’expert-comptable, de l’avocat général jusqu’à l’ex-ministre, j’en passe et des meilleurs. La prochaine fois, il lui reste à essayer instit ou charcutier traiteur…
Aujourd’hui, notre Bouchet préféré taille une bavette à un journaliste du Monde rapport à ses projets olympiens. Il dit qu’il investira seulement dans le dur, genre extension du centre de formation ou travaux autour du Vélodrome. Hors de question d’acheter des joueurs à tort et à travers, il veut dégraisser le mammouth. 24 pros maximum, un manager à l’anglaise, réduction de la masse salariale de 35 à 40% et une place dans les 5 premiers. « Le fantasme du chéquier de RLD, c’est terminé! » conclut-il un brin saignant…
Espérons que notre homme présenté comme un investigateur hors pair, qui fut en poste à l’AFP de Marseille de 1986 à 1989, ne trouvera pas dans les chambres froides de la rue Negresko quelques carcasses encore tièdes. Vu le climat ripoux du moment, çà ferait pour le moins mauvais genre…
En ce qui concerne ses rapports avec le burné, on a tout dit et son contraire depuis 48 heures. Présenté de prime abord comme un farouche opposant, rapport à ses bouquins pas tendres sur le Nanard, on va jusqu’à susurrer désormais dans certains milieux plus ou moins autorisés qu’il agirait comme un homme de paille du théatreux, désireux de pas perdre la main sur le gras-double du club. Tapie lui même, déclare tantôt « sa nomination, c’est du grand guignol, j’ai cru à un canular », tantôt « c’est une très bonne chose pour le club ». Bonjour la migraine!
Enfin, tandis que le roi de la volaille, tel un arroseur arrosé, vient à son tour d’être plumé par les démissionnaires de la Ligue, il faudrait peut-être que notre nouvel OM fort, ramène sa viande du côté du Cercle des poètes disparus, histoire d’avoir notre mot à dire dans les décisions des instances supérieures du ballon rond et de ne plus faire figure de dindons de la farce…