Perrin ou le parcours d’un cahier à spirale…

C’est pratique un cahier à spirale, pas de difficultés pour tourner les pages ou pour tourner les matches. Avec ça vous avez l’air d’un écolier, d’un étudiant ou alors vous notez le plus important, vous notez vos étudiants. Belle ambivalence! Tantôt apprenant tantôt professant. Ca donne l’air sérieux ou important. Que dire de l’homme qui […]

C’est pratique un cahier à spirale, pas de difficultés pour tourner les pages ou pour tourner les matches. Avec ça vous avez l’air d’un écolier, d’un étudiant ou alors vous notez le plus important, vous notez vos étudiants.

Belle ambivalence! Tantôt apprenant tantôt professant. Ca donne l’air sérieux ou important.

Que dire de l’homme qui le tient, qui l’annote, qui souligne ou rature (y a t il un cahier par match ?).

En guise de stylo, dans le directorat il y a le choix: Pilot ou plume Sergent major… du costaud.

Les leçons sont-elles bien apprises ou est-ce un tic comme d’autres utilisent sucette ou allumette?

Le gazon vert devient tableau noir ou plutôt grimoire.

Le dandy enseignant… Costumes chics, gris, bleu clair ou foncé, le marron j’aime moins même si ça sent son terroir, ça vieillit, tiens finalement pourquoi pas, être plus vieux tout d’un coup et disputer une autre finale. Les costards font sérieux et rassurent, Lippi lui fait dans le blazer marine, pour moi c’est le top. D’ailleurs c’est le secret…

Belles chemises, le domaine de Sylvette déclaras-tu un jour à Lolo la blondinette, une fois d’improbables rayures, heureusement, jamais revues, ça tire l’œil et c’est pas joli, d’ailleurs seul Marcel avait fait pire, mais c’était avant…

Gabardine ou Loden, on reste dans le ton, le bon.

L’homme est bien mis… Les pieds bien posés par terre, chaussés Weston, Church, Alden à pompon, Brooks, je n’en sais rien!? Mais rien au hasard, j’en suis sûr.

Le front haut et large digne d’une belle intelligence, l’œil qui en dit long : malice ou colère on le sent près à escargoter le tout. Que l’on ne s’y trompe pas, il révèle tout… Il s’agrandit et se fixe ? Eh oui la caméra est là, espionne et indiscrète…toujours ne rien montrer. Belle défense!

Les dents, ah les dents… Écartées, les dents de la chance. Mais en fait le hasard a peu de place, la chance se provoque : les schémas et leçons du cahier sont là, clairs, tangibles, incontournables: TOUT est écrit; à qui la faute si les élèves n’apprennent pas et n’écoutent pas le prof. Ca rigole plus au royaume de l’OM, c’est tais toi et joue. Si les leçons ne sont pas apprises ou si indiscipline, renvoyé… c’est-à-dire transféré.

Le dos droit, presque cavalier… Ca sent l’autorité ou la sûreté et pourquoi non la certitude. Rester dans les mêmes rails et aller son chemin, Tout est dans le cahier.

Pas de couvre chef ou d’impayable bonnet, les cheveux bien rangés, blonds, fiévreux de samedi soir, ne donnent pourtant pas l’image de danser la samba ou autre rumba, oh, juste quelques mouvements de sémaphores dans le petit rectangle, murmures ou langage des signes tel l’index sur la tempe… tout est dans la discrétion, c’est vraiment pas du disco (et de la techno non plus, c’est juste bon pour un virage plein de dérision).

Sauter, sourire sur un but, non, ce n’est pas possible, c’est du normal, du prévu, c’était écrit (qu’il y en aurait peu ?). Le nord est froid, le nord est calme, (peut-être en serpent les chaussures ? Il faudra vérifier).

En interview, conviction, honnêteté, lucidité, petites phrases assassines annoncent quelques règlements de compte, en aparté… tout est noté.

On a connu Raymond la Science, Perrin est son disciple, la gouaille et le charisme en moins.

A la Commanderie, une fois garée la « Vel Satis », mastoc, carrée, le costaud à la française, le costume est tombé, les manches retroussées, casquette de base ball, regard à l’infini, superviseur de troupes, là le professeur enseigne, règle le ballet, fait réciter les gammes. Rien n’empêche le sourire en coin, complice, mais qui en dit long.

Le mollet avenant, pied du footeux, en dedans, cagneux, le pied du caresseur de ballon; droiture toujours, sur jambes solides, ça pose et sa rassure. Ça change d’autre bibendum, factotums, succédanés d’entraîneurs…

Tournons la page de cette saison, fermons le cahier, le bilan : 19 victoires 8 nuls 11 défaites, pas mal.

La spirale est entamée, assainissement, résultats, les supporters en communion… C’est bon signe et ça sent bon.

7 joueurs sont demandés au président, 7, le chiffre magique comme 7 péchés capitaux, 7 vertus, 7 archanges ou Aïe… les 7 nains… Pitié!