OM-Valence : la tactique et les joueurs

La quatrième finale européenne de l’OM met un adversaire de taille sur la route des Marseillais car le FC Valence vient de glaner le titre de Champion d’Espagne devant le Real et le Barça. Les Olympiens sont donc les outsiders de cette rencontre que près de 15000 Marseillais sont venus voir en Suède (il y […]

La quatrième finale européenne de l’OM met un adversaire de taille sur la route des Marseillais car le FC Valence vient de glaner le titre de Champion d’Espagne devant le Real et le Barça. Les Olympiens sont donc les outsiders de cette rencontre que près de 15000 Marseillais sont venus voir en Suède (il y a autant d’Espagnols voire un peu plus).
Aucune surprise dans le groupe qui est parti à Goteborg et l’équipe qui se retrouve sur la pelouse de l’Ullevi Stadium. En effet, Cédric Carrasso, Karim Dahou et Ahmed Hossam Mido sont toujours blessés, Rudolf Skacel, David Sommeil et Koke non qualifiés, Vedran Runje, Sebastien Perez et Pascal Johansen encore écartés. Le 3-6-1 d’Anigo est donc formé de Fabien Barthez dans le but, Habib Beye et Abdoulaye Meité sont les stoppeurs, le libero et capitaine est Brahim Hemdani, Demetrius Ferreira évolue sur le couloir droit, Manuel Dos Santos dans le gauche, Mathieu Flamini et Sylvain N’Diaye sont les milieux récupérateurs axiaux, Camel Meriem et Steve Marlet sont les créateurs et Didier Drogba est seul devant. Jérémy Gavanon, Johnny Ecker, Philippe Christanval, Fabio Celestini, Laurent Batlles, Stepan Vachousek et Nicolas Cicut sont sur le banc.

Les deux équipes ne sont pas contractées et ce sont les Valenciens qui ont la première occasion sur une frappe contrée d’Albelda mais Barthez dévie le ballon en corner. Il y a ensuite une très bonne période pour les Olympiens mais ni Marlet, ni Meriem, ni N’Diaye, ni Beye ne parviennent à ouvrir le score. La rencontre bascule dans la dernière minute de la première mi-temps avec l’expulsion de Barthez et le penalty logiquement sifflé par Collina après une relance ratée et un loupé de Beye. Cette application à la lettre du règlement est en contradiction avec la décision prise quelques minutes plus tôt pour une main volontaire de Carboni seulement sanctionnée d’un carton jaune.
La rencontre est donc pliée alors qu’il reste 45 minutes surtout que les Espagnols se régalent à jouer le contre en supériorité numérique. C’est logiquement qu’ils doublent la mise peu avant l’heure de jeu sur un contre et l’OM est finalement heureux de ne prendre que deux buts.

Fabien Barthez (6) : Bien présent sur les quelques prises de balle qu’il a eu à effectuer, il a été l’homme du match avec son expulsion logique vu la faute mais sévère vu l’application du règlement faite par ailleurs par Collina.
Habib Beye (4.5) : Son erreur sur le premier but a été fatale à l’OM. Comme les autres défenseurs, il a fait plusieurs petites erreurs de relance même s’il a globalement bien tenu les attaquants espagnols.
Abdoulaye Meité (5.5) : Lui aussi a bien contenu les avants valenciens mais a pris pas mal de risque à la relance et a perdu plusieurs ballons inutilement.
Brahim Hemdani (5.5) : Le libero marseillais a lui aussi fait quelques loupés défensifs ce qui n’est pas son habitude mais ces erreurs n’ont pas eu de conséquence.
Demetrius Ferreira (5.5) : Il est, comme prévu, resté largement dans sa zone défensive pour s’occuper de Vicente. Il a perdu plusieurs ballons dans ses relances et c’est l’une d’elle qui a été à l’origine du second but. Après cette action, il est monté d’un cran au milieu sans que ça change quoi que ce soit.
Manuel Dos Santos (5.5) : Il a beaucoup souffert face à la vitesse de Rufete mais s’est battu pour éviter le pire.
Sylvain N’Diaye (6) : Il a beaucoup couru et parfaitement contenu le milieu espagnol mais il aurait pu être le héros de la rencontre s’il n’avait pas hésité à frapper en début de match alors qu’il était en position idéale dans la surface de Canizares. En fin de match, il a placé un beau tir dévié difficilement par le gardien international espagnol.
Fabio Celestini (non noté) : Le Suisse a remplacé le Sénégalais en toute fin de rencontre.
Mathieu Flamini (6) : Comme son compère du milieu de terrain défensif, il a tenu la dragée haute à ses adversaires directs.
Laurent Batlles (non noté) : Il a remplacé Flamini et a amené de la technique au milieu mais c’était bien trop tard.
Camel Meriem (6) : Très présent dans le jeu, il a beaucoup touché de ballons alternant les bonnes phases d’orientation et les pertes de balles à cause de son physique trop léger. Il a aussi loupé pas mal de coups de pied arrêtés. C’est lui qui est sorti pour faire place à Gavanon quand Barthez a été expulsé.
Jérémy Gavanon (6) : Il n’a finalement pas eu de travail si ce n’est un coup-franc de Vicente car les Valenciens n’ont pas beaucoup cadré et il ne pouvait pas grand-chose sur le but de Mista.
Steve Marlet (5.5) : Il a très bien débuté sur son flanc droit et a manqué une superbe occasion sur un centre de Meriem (sa tête n’a pas été cadrée). Il a ensuite eu plus de mal quand l’OM a été en infériorité numérique.
Didier Drogba (5) : Il a pris pas mal de coups et n’a pas eu d’occasion dans un match qu’il n’aurait pas du finir vu le grand nombre de mauvais gestes qu’il a fait en fin de rencontre. Mais comme il n’y avait plus que 10 Marseillais sur la pelouse, Collina n’a pas sorti de second carton rouge.

L’OM est donc tombé face à plus fort (surtout techniquement) mais les Marseillais ont eu les occasions pour mener au score car en début de rencontre ils ont compensé leur manque de qualités individuelles par une plus grosse envie et combativité.
Difficile de sortir un joueur en bien ou en mal de cette rencontre car leur niveau a été globalement homogène. Un petit plus aux milieux défensifs, Mathieu Flamini et Sylvain N’Diaye qui ont parfaitement contenu leurs vis à vis. Malheureusement Habib Beye a fait l’erreur qui a fait basculer le match.
Contrairement au déferlement médiatique qui a agité l’après match, l’expulsion de Barthez est logique mais ce qui l’est beaucoup moins est que Collina n’a pas appliqué le règlement pour la main volontaire de Carboni quelques minutes avant l’ouverture du score : à ce moment là, ce sont les Marseillais qui auraient du être en supériorité numérique…
Bref, les circonstances du match (occasions manquées pendant la domination olympienne, nombreuses petites erreurs individuelles, arbitrage pas équitable) ont été défavorables à l’OM et c’est plus que rageant en finale de Coupe d’Europe.