Le doublé de la saison dernière devait apporter plus de sérénité et des finances plus généreuses pour asseoir des ambitions à la hausse. La réalité a été tout autre ! Le début de saison de l’Olympique de Marseille peut paraître catastrophique avec 3 défaites, 2 matchs nuls et une victoire seulement, mais les dirigeants se veulent rassurant. Que faut-il en penser ?
Une gestion calamiteuse du mercato
L’OM avait plusieurs mois pour finaliser son recrutement et vendre au meilleur prix les joueurs promis au départ. On peut dire que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Se heurtant à l’inflexibilité du conseil de surveillance qui souhaitait faire baisser de 10% la masse salariale, le club a d’abord dû s’occuper de vendre pour pouvoir acheter. Exit Bonnart, Rool, Morientes, Koné ! Pas suffisant au goût de Vincent Labrune et du clan Louis Dreyfus !
Promis au départ par la presse depuis 2 saisons, Mamadou Niang a alors profité de l’aubaine et d’un » beau projet sportif » pour partir pour Fenerbahçe pour 8 millions d’euros au grand désespoir de son entraineur. Ballotté au gré des départs, Hatem Ben Arfa part lui aussi au clash et exige un départ que le club lui accorde. Nous sommes à la mi-août, le championnat est commencé et Deschamps n’a toujours pas l’attaquant de renom qu’il souhaite ! Dans la précipitation, l’Olympique de Marseille signe Loïc Rémy et André-Pierre Gignac, deux internationaux qui n’étaient pas des premiers choix pour le coach olympien ! Tout ça pour ça !
On brade les bijoux de famille
Le plus inquiétant est peut-être que le club s’est montré incapable de faire la moindre plus-value sur ce mercato ! Que ce soit Bakari Koné (acheté 9 millions et vendu 4 millions d’euros au club qatari de Lakhwiya) ou Hatem Ben Arfa (acheté 12 millions d’euros et prêté avec une option d’achat de 5 millions d’euros à Newcastle), le club s’est montré disposé à vendre à perte ! Seul Mamadou Niang (acheté 6.5 millions d’euros et vendu 8 millions au sommet de son art) a permis de dégager un léger bénéfice financier mais a aussi laissé un grand vide au niveau sportif ! La gestion du cas Rémy (signé avant d’avoir passé la visite médicale) rend bien compte de l’amateurisme qui règne au sein du club.
Un Deschamps désabusé
On aurait pu penser que les dirigeants phocéens feraient tout pour que Didier Deschamps soit satisfait du recrutement, vu ses résultats dès sa première saison à Marseille. Il n’en a rien été puisque le staff phocéen n’a pas su trouver les ressources pour convaincre Alou Diarra – une des priorités du coach marseillais – de venir sur la Canebière. De la même façon, Luis Fabiano est apparu hors de portée des finances de l’OM. Dans ces conditions, on peut s’interroger sur l’état d’esprit du coach de l’OM après un tel reniement. Si l’homme a encaissé le coup sans broncher, nul doute qu’il n’a pas oublié ce faux pas du trio Anigo-Veyrat-Dassier !
Un Dassier rassurant !
Venu calmer les esprits sur les braises encore chaude d’une énième défaite cette saison, le président Dassier s’est montré assez convaincant sur l’antenne d’RMC. « Ce résultat est très négatif (ndlr : la défaite de l’OM face au Spartak de Moscou). Il laisse beaucoup de regrets. J’espère que l’on est en train d’épuiser notre capital scoumoune. C’est de notre faute et on est abattus. Mais rassurez-vous, Lucho en marquera d’autres et Azpi a fait un bon match. Il y a des soirs comme ça. Je ne suis pas pessimiste, car je trouve que l’équipe a bien joué hier notamment en seconde période. » Pas vraiment chanceux, les olympiens n’ont pas non plus été très adroits. On peut espérer que les propos de l’ancien directeur de l’information de TF1 auront un impact positif sur le moral des joueurs.
L’Olympique de Marseille n’a toujours pas commencé sa saison alors que le club en est à son 6ème match. Une situation préoccupante mais pas encore alarmante. Il va falloir faire le dos rond en attendant que la chance tourne. Le déplacement ce week-end chez nos voisins d’Arles-Avignon est donc capital pour la confiance, pour la sérénité autour du club et aussi sur le plan comptable ! Et peu importe la manière …