Après avoir pris la tête de la Ligue 1 mercredi, les Olympiens doivent la conserver et pour cela il faut gagner leur second match consécutif au Vélodrome face à un mal classé, l’AJ Auxerre.
Les absents sont toujours les mêmes : Cesar Azpilicueta (qui finit sa rééducation), Stéphane Mbia (blessé) et Loïc Rémy (qui purge son dernier match de suspension). Jules Goda, Cédric D’Ulivo et Julien Rodriguez ont été laissés à la disposition de la réserve. Didier Deschamps reste fidèle à son 4-3-3 avec son capitaine Steve Mandanda dans le but, Rod Fanni sur la droite de la défense, Taye Taiwo à gauche, Souleymane Diawara et Gabriel Heinze dans l’axe ; Édouard Cissé est le milieu récupérateur avec Benoit Cheyrou et Lucho Gonzalez en complément dans l’entre-jeu ; les trois attaquants sont Mathieu Valbuena, Jordan et André Ayew.
Sur le banc on retrouve Elinton Andrade, Vitorino Hilton, Leyti N’Diaye, Jean-Philippe Sabo, Charles Kaboré, Fabrice Abriel et André-Pierre Gignac.
La première période est dominée par des Olympiens qui montrent du jeu mais le poteau, le gardien et un arbitrage douteux permettent aux Auxerrois d’arriver au repos avec un 0-0 et toujours à onze contre onze.
Les Phocéens continuent sur le même rythme en seconde mi-temps et Valbuena ouvre logiquement le score. Alors que les Marseillais maitrisent le match, sur une grossière erreur de Taiwo, l’AJA égalise contre le cours du jeu. Le dernier quart d’heure ne permet pas aux joueurs de Deschamps de reprendre l’avantage et le score final est donc de 1-1.
Steve Mandanda (5.5) : très peu sollicité, il a capté un coup-franc en début de match puis n’a plus rien eu de compliqué à effectuer. Et pourtant, il a encaissé un but, peu aidé par sa défense, Taiwo en tête.
Rod Fanni (5) : l’arrière droit défend toujours en reculant, laissant son adversaire direct avancer vers le but. Néanmoins, étant donné la timidité des attaquants auxerrois, cela n’a pas eu de conséquences. Offensivement, malgré quelques débordements, ses centres sont toujours aussi imprécis, ses deux passes décisives de mercredi n’étaient qu’illusions.
Taye Taiwo (4) : peu inquiété dans son rôle défensif, il a réussi à faire perdre deux points à son équipe en laissant partir Jo-Gook devant lui alors qu’Heinze ne jouait clairement pas la ligne et que le Coréen allait donc se retrouver seul devant Mandanda. Cette passivité, en plus d’être horripilante, coute très cher à l’OM.
Souleymane Diawara (5.5) : mieux que les lors de ses précédentes sorties, il a bien contenu Jelen. Il faudra confirmer cela dimanche prochain à Gerland.
Gabriel Heinze (5.5) : l’autre stoppeur a essayé de bouger ses coéquipiers en fin de match pour tenter de reprendre l’avantage. Pour le reste, il a maitrisé sans trop forcer les attaquants bourguignons bien peu attirés par le but de Mandanda.
Édouard Cissé (5) : de retour dans le onze de départ, il a fait une prestation moyenne alors que son équipe avait l’emprise sur le jeu et le ballon.
Lucho Gonzalez (5) : après avoir soufflé contre Nice mercredi, l’Argentin était aligné à son poste habituel de milieu droit. Il a eu de l’activité, n’a pas été décisif (malgré une incroyable occasion où sa reprise de volée à bout portant a été miraculeusement détournée en corner par Sorin) mais n’a pas été aussi en difficulté physique que lors de ses précédents matches. Il a aussi tiré un coup-franc sur le gardien en première mi-temps. Sorti à un quart d’heure de la fin après un immonde attentat de Le Tallec (même pas sanctionné d’un carton), c’est pendant cette période en infériorité numérique qu’Auxerre a égalisé. Sa cheville a probablement beaucoup souffert et il pourrait donc avoir fini sa saison.
Fabrice Abriel (non noté) : il a joué les quinze dernières minutes mais n’est pas parvenu à faire basculer le match.
Benoit Cheyrou (6) : le milieu gauche a été précieux avec de bonnes interventions et surtout une orientation du jeu très intéressante. Assez étonnamment, il est sorti peu après l’heure de jeu et son absence a couté cher à son équipe.
Charles Kaboré (non noté) : le Burkinabé a donc pris la place et le poste du numéro 7. Après quelques premières minutes difficiles, il est finalement entré dans le match mais sans atteindre le rendement de celui qu’il a remplacé.
Mathieu Valbuena (6.5) : actif et très mobile sur toute la largeur du terrain, il a été le plus souvent à l’origine des actions marseillaises et a surtout été à la conclusion sur le seul but olympien, en faisant un bon contrôle puis une frappe précise.
André Ayew (5.5) : l’ailier gauche aurait du obtenir un penalty en début de match (pour une main d’Hengbart alors que le Ghanéen l’avait débordé). Pour le reste, il a été actif et on l’a surtout en fin de match (où il était passé avant-centre) car il a été très proche de donner la victoire aux siens mais sa frappe est passée de peu hors du cadre.
Jordan Ayew (6) : titularisé au poste d’avant-centre, il fait une très bonne première période en étant dans tous les bons coups : il a commencé par une frappe croisée détournée par Sorin et le poteau, puis il a fait une autre bonne frappe que Sorin a eu bien du mal à stopper ; il aurait ensuite du obtenir un carton rouge car il a été séché alors qu’il partait au but ; sur le coup-franc qui a suivi il a fait une reprise de volée hors du cadre. Plus effacé au retour des vestiaires, il est logiquement sorti avant la fin de la rencontre.
André-Pierre Gignac (non noté) : il a donc pris la place du cadet des Ayew mais a évolué sur l’aile gauche. Il a eu quelques munitions mais n’est pas parvenu à faire pencher la balance.
Les Phocéens ont enfin fait une bonne prestation avec du jeu, des occasions mais le résultat n’a pas été à la hauteur à cause d’un manque de réalisme, une énorme erreur de Taiwo et un arbitrage plus qu’approximatif.
Les performances individuelles ont été assez bonnes dans l’ensemble mais l’erreur de Taye Taiwo est lourde de conséquence. Mathieu Valbuena, pour son but et son activité, a vraisemblablement été le meilleur joueur de son équipe.
Il faudra repartir de l’avant dimanche prochain à Lyon face à un adversaire direct pour définitivement distancer les Gones et s’accrocher aux Lillois.