Marseille-Bastia : un OM nommé cheval

Jusqu’à la 27ème journée, le Sporting avait réalisé un parcours plus qu’honorable, ponctué ce soir-là par une victoire en terre girondine. Oui mais voilà, depuis sept matchs, la machine corse tousse un tantinet. Pas la moindre victoire à se mettre sous la quenotte. Pis, la dernière fois, les éboueurs de la maison Nicollin ont pu […]

Jusqu’à la 27ème journée, le Sporting avait réalisé un parcours plus qu’honorable, ponctué ce soir-là par une victoire en terre girondine. Oui mais voilà, depuis sept matchs, la machine corse tousse un tantinet. Pas la moindre victoire à se mettre sous la quenotte. Pis, la dernière fois, les éboueurs de la maison Nicollin ont pu même se recycler à Furiani en infligeant une terrible défaite aux mangeurs de figatellis.

Pourtant, l’effectif insulaire ne manque pas d’atout. Avec bien sûr Essien, le prodige ghanéen convoité par les plus grands et dont la côte avoisinerait les sept millions d’euros. A vingt et un carats, le jeune « monstre » comme le qualifie son coéquipier Maurice, a tout l’avenir dans les arpions. Il effectuera son retour au sein de l’effectif après une suspension contre la Loulou Connexion.

Avec Penneteau aussi, son international espoir, portier de son état qui intéresse lui les rosbifs. Avec le technique Battles, arrivé au mercato d’hiver qui respire à nouveau depuis son évasion d’un camp militaire bosniaque. Avec enfin tout un aréopage de canassons sur le retour, revanchards en diable et motivés comme jamais surtout quand ils retrouvent leur ancienne écurie…

Gili, le gentil palefrenier du coin ou plutôt du corner en français dans le texte, l’a connaît bien, la Commanderie. Il en a dirigé là-bas des pur-sang, des cracks, des fiers destriers. Mais, point de nostalgie, camarades. Oublions les chevauchées fantastiques. Ici, l’heure est désormais au petit trot. La solidité de l’attelage prime faute de moyens sur la classe intrinsèque.

En attendant des jours meilleurs, c’est à dire en réalité des espèces sonnantes et trébuchantes, le chevalier troyen fait avec ce qu’il a. Des outsiders somme toute mais non pas des bourrins. Et çà marche pas trop mal d’un point de vue comptable. L’OM est benoîtement sur la troisième marche du podium de la Ligue. On peut pas lui reprocher cette année d’être resté les deux pieds dans le même sabot à l’Alain.

Bon Baka, on va pas dire que ce soit un mauvais cheval même si ses courses n’ont pas toujours l’élégance de l’alezan. Bouchet, l’équarrisseur en chef a même ajouté à l’égard des supporters et à son propos : « Y’en a qui le regretteront. » On achève bien les équidés » titrait en substance Sydney Pollack.

Çà tombe bien, le cinéma, çà a l’air d’être son dada à l’Ibrahima. S’il s’effondre samedi dans la surface et dans les arrêts de jeu alors que le score est vierge, qui lui jettera la moindre pierre? Après tout, PMU rime avec MU. Çà vous dirait une visite des poulains de Sir Alex, next year?