L’Olympique de Marseille va-t-il quitter le Stade-Vélodrome ? C’est une possibilité à en croire le directeur général du club phocéen, Philippe Pérez. Sur le site officiel de l’OM, le dirigeant marseillais fait part de sa colère concernant le prix fixé par la Ville de Marseille concernant le loyer de l’enceinte du Boulevard Michelet, fraîchement rénové : « Face à cette décision unilatérale et totalement irréaliste du conseil municipal, la seule réaction que je puisse avoir est de vous dire qu’à ce montant-là, l’OM n’a pas les moyens de jouer au stade Vélodrome. Il s’agit tout simplement du loyer le plus élevé jamais réclamé en Europe et de loin. Notre club ne versera jamais une telle somme. Payer 8 millions d’euros chaque année, pendant 31 ans, signerait l’arrêt de mort de l’Olympique de Marseille » a fait savoir Philippe Pérez.
Et de rappeler que les travaux ont déjà fait perdre énormément d’argent à l’Olympique de Marseille : « le fait d’avoir évolué dans un stade en travaux pendant 3 ans nous a fait perdre plus de 25 millions d’euros en billetterie. Ça a l’air d’être un détail pour nos interlocuteurs. D’ailleurs, lors de ma dernière réunion à la mairie, l’un d’eux a eu le culot de me dire que si l’OM avait les moyens d’acheter un joueur comme Thauvin, il les avait aussi pour payer un loyer de 8 millions d’euros par an. Un tel raisonnement est surréaliste. Si on le pousse jusqu’au bout de son absurdité, force est de reconnaître que si nous vendons tous nos joueurs, nous pouvons, en effet, nous acquitter d’un tel loyer. Mais aux dernières nouvelles, nous sommes un club de football dont la mission est de construire la meilleure équipe possible et de pouvoir l’aligner au coup d’envoi. Nous ne sommes, en aucun cas, les banquiers de la municipalité en charge du financement de ses projets immobiliers » ajoute-t-il.
Et de lancer la menace d’un départ de l’OM de son enceinte historique : « Nous ne nous placerons jamais dans la même situation que Lille qui doit verser 4 200 000 euros (soit en gros la moitié de ce qu’on nous réclame) et qui ne parvient pas à équilibrer son budget avec un loyer aussi élevé. Nous n’avons pas d’autre recours aujourd’hui que de lancer la recherche d’un stade de repli dont nous pourrons payer le loyer sans mettre notre club en danger » conclut Philippe Pérez.