L’OM a le couteau sous la gorge

Sportivement et économiquement, l’OM a la tête au fond du seau. Trois ans de politique risquée, ponctués d’une non qualification pour la Ligue des Champions, ont anéanti les fruits de la gestion sage de Pape Diouf. Le club doit aujourd’hui vendre pour survivre tandis que ses concurrents ne cessent de se renforcer. Avant même que […]

Sportivement et économiquement, l’OM a la tête au fond du seau. Trois ans de politique risquée, ponctués d’une non qualification pour la Ligue des Champions, ont anéanti les fruits de la gestion sage de Pape Diouf. Le club doit aujourd’hui vendre pour survivre tandis que ses concurrents ne cessent de se renforcer. Avant même que l’on connaisse les moyens à disposition pour recruter, la saison 2012-2013 s’annonce comme décisive pour les années à venir, ambitions et pérennité du club confondues.

Une concurrence plus riche et/ou mieux… gouvernée

Le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco ont pour ainsi dire gagné au loto. Il paraît déjà très compliqué de rivaliser avec le premier. Et le recrutement à venir devrait encore lui permettre de progresser. Le club de la Principauté devra d’abord accéder à la Ligue 1 avant de pouvoir envisager une place sur le podium. Cela laisse donc un peu de temps. Le LOSC va quant à lui inaugurer son nouveau stade ultramoderne, lequel lui assurera de nouveaux revenus, et intéresse également les investisseurs. Enfin, chaque saison voit l’émergence de trouble-fêtes, généralement des petits clubs misant sur la formation. Le Montpellier 2012 en est le parfait exemple. Sachant que l’arrivée d’Al Jazeera va doubler les retombées en terme de droits TV pour les participants à la Champions League, la situation ne laisse pas place aux tergiversations et à l’amateurisme.

2013, année charnière

On a déjà pu se rendre compte que la Ligue des Champions était absolument nécessaire pour progresser. Sous la présidence de Pape Diouf, l’équipe s’est renforcée année après année en misant sur les divers revenus générés par la participation à la compétition. Si Lucho Gonzalez a été quasi-offert à Porto afin de réduire la masse salariale, l’OM 2012 de Vincent Labrune n’a pas encore bradé tous les joueurs arrivés à coup de millions. Il s’agit donc désormais de les faire jouer à leur niveau, ce qui n’a pas été le cas lors des deux dernières saisons. Cette tâche incombera visiblement à Didier Deschamps. Si l’OM ne parvient pas à faire un podium avec les restes de la période dite des « grosses dépenses« , nul doute que l’écart se creusera encore. Et que le club prendra un retard qui sera très difficile à combler.

Quelles solutions ?

Depuis quelques jours, la rumeur d’une vente animait les discussions. Néanmoins, les démentis successifs de Pape Diouf, Vincent Labrune et Charles Villeneuve l’ont mise à la cave. L’OM devra chercher une autre solution afin de réunir les 35 millions d’euros qui manquent à sa trésorerie. Bien entendu, il y a la possibilité Sportfive, lequel verserait 40 millions d’euros contre la gestion des droits commerciaux olympiens. Néanmoins, cela réduirait les revenus futurs de l’entité phocéenne. Et Margarita ne dispose pas de crédits illimités afin d’investir des sommes colossales. D’après La Provence, faute de mieux, le président phocéen pourrait se résoudre à renflouer les caisses à coup de ventes de joueurs. Un choix qui devrait un peu plus compliquer le travail du coach marseillais.

L’OM se relèvera-t-il de la saison 2011-2012 ? Tout au moins faudra-t-il le faire immédiatement, sans quoi le fossé se creusera rapidement et pour longtemps. Espérons donc que ce mercato sera exceptionnellement mené de main de maître. Compte tenu des non-décisions et des tensions internes, sur un malentendu, ça peut marcher.