Il y avait fort longtemps que les trois grosses écuries du championnat n’étaient pas au rendez-vous. Que ce soit en Coupe d’Europe, ou en Ligue 1, les cadors sont là. La trêve est la bienvenue. Alors qu’elles avaient l’occasion, en marge de leur lutte pour le titre honorifique de champion d’automne de créer le premier groupe d’échappés du championnat, les équipes de tête ont peiné et montré que les vacances seraient les bienvenues. La seconde partie de saison s’annonce passionnante. Revue des forces et des faiblesses des principaux candidats pour remporter le trophée Hexagonal du président de la LFP et chanteur d’opérette, Frédéric Thiriez.
Olympique lyonnais :
Si Lyon a eu des problèmes en début de compétition, les gones commencent à trouver le bon tempo et font peur, à nouveau. L’adaptation laborieuse de Gourcuff pose cependant encore trop de problèmes pour une équipe qui gagne petitement et qui n’a pas du tout l’étoffe pour aller chercher le titre qui lui échappe depuis 2 ans. Cependant, la bande à Aulas, si elle est toujours en proie au doute et en quête de stabilité dans les résultats, commence a prouvé par intermittence, qu’au niveau des résultats, elle n’avait à rougir de personne. Le retour du génial et charismatique Toulalan demeure une aubaine pour les concurrents des lyonnais. Le milieu défensif est la figure de proue de la tactique trop frileuse de Puel. La qualification en huitièmes de finale de la Ligue des Champions risque d’être un cadeau empoisonné dans un mois de février qui sera décisif. Une élimination contre Benzema et ses amis pourraient faire imploser un groupe lyonnais encore fragile et inspirer les performances à venir d’un Lisandro López boudeur ou buteur. Les performances de l’argentin au look de paysan révolutionnaire dictent depuis 2ans les dynamiques de l’OL.
Paris Saint-Germain :
Que dire des Parisiens ! Forts d’un effectif enfin à la hauteur de leurs ambitions, la samba redevient un air d’exaltation au Parc. Paris est solide, Paris enthousiasme et vient remettre en cause l’hégémonie des Olympiques. Cependant, le PSG risque de souffrir en deuxième partie de saison. La défense parisienne a toujours encaissé au moins un but depuis plus de deux mois en championnat. Cela montre clairement que l’équipe francilienne n’est pas estimable d’une équipe qui se bat pour un titre. Dernier exemple en date, les dix secondes de réaction des guignols Armand et Sakho lorsque Niculae hérite du cuir au six mètres pour égaliser. A noter qu’en janvier, les abonnements feront leurs retours au Parc. Le résultat à prévoir est une crise de tétanie de Sakho à chaque entrée sur le terrain et le retour de la boulette hebdomadaire de Sa Majesté Apoula Edima Bété Edel. Après avoir perdu son dernier match avant la trêve face aux amateurs nancéens, le PSG commence déjà à s’essouffler. Les coups de pression des supporters devraient faire leur apparition d’ici deux petits mois au Camp des Loges.
Olympique de Marseille :
L’OM est en retard par rapport à la saison passée. Nonobstant le manque évident d’un buteur de très grande qualité et d’un milieu défensif capable de suppléer le noble et efficace Edouard Cissé, l’Olympique de Marseille dispose d’une culture de la gagne inhérente au grand entraineur Basque Didier Deschamps. Huitièmes de finalistes de la LDC, les olympiens ont le coffre et l’expérience des longues saisons. Fort d’un groupe de gagnants, Deschamps sait que son OM peut faire tomber tout le monde. Lucho Gonzalez, l’élégant milieu relayeur de Buenos Aires, devra marquer la deuxième partie de saison de ses gestes de grandes classes pour faire du club provençal le futur champion de France. Attention, les points égarés sur les pelouses de Ligue 1 avant la trêve pourraient coûter cher lors du sprint final.
Rennes ? Lille ? Bordeaux ?
On ne peut cependant enterrer Rennes, Lille voire Bordeaux.
Stades Rennais :
Rennes n’a jamais su tenir la pression d’une fin de saison. Les supporters rennais subissent les choix défensifs d’un coach hypernerveux sur son banc. Le cercle des poètes disparus est reconstitué route de Lorient. Une équipe qui marque 18 buts lors de la première partie du championnat ne peut prétendre au titre de champion de France.
Girondins de Bordeaux :
Bordeaux semble trop limité. La venue d’un attaquant de talent est souhaitée par le malicieux Jean Tigana. Les girondins ne peuvent se contenter du médiocre Anthony Modeste et du sprinter Maazou. Kevin Gameiro est pressentie pour poser ses valises en Gironde. Les girondins sont malades depuis un an. La blessure du solide Marc Planus oblige Fernando Menegazzo à jouer en défense centrale. Le seul Alou Diarra ne peut compenser l’absence de ce dernier au sein de l’entre jeu bordelais. Il est peu probable que Tigana réussisse à faire de Bordeaux un candidat très sérieux tant sur le plan du jeu que sur le plan comptable.
Lille Olympique Sporting Club :
Selon l’Observatoire des footballeurs professionnels qui regroupe des chercheurs des universités de Neuchâtel et Lausanne mais également celle de Besançon, Lille sera champion. Le LOSC dispose de solides arguments. Champion d’automne pour la première fois depuis 1949, avec un match en retard au compteur, Lille s’affiche comme un sérieux prétendant. Le groupe lillois a peu évolué depuis la saison passée. La qualité des Balmont et autres Cabaye ou Gervinho n’est plus à démontrer. L’équipe nordiste a trouvé en Moussa Sow un buteur providentiel. Si le LOSC a surement l’un des plus beaux jeux de la Ligue 1 aujourd’hui, un jour ou l’autre, le vieux fantôme des sprints ratés des saisons dernières reviendra frapper à la porte du vestiaire des Nordistes et on peut se demander si la jeunesse Dogue aura les épaules assez solides.