Les grands Olympiens : Mamadou Niang

Mamadou Niang est né le 13 octobre 1979 à Matam, au Sénégal. Arrivé très vite en France, il débutera sa formation au Havre et la finira à Troyes, après avoir un temps pensé mettre fin à ses ambitions footballistiques. Lancé par Alain Perrin alors entraîneur de l’ESTAC, Niang fera ses débuts sur les terrains de […]

Mamadou Niang est né le 13 octobre 1979 à Matam, au Sénégal. Arrivé très vite en France, il débutera sa formation au Havre et la finira à Troyes, après avoir un temps pensé mettre fin à ses ambitions footballistiques. Lancé par Alain Perrin alors entraîneur de l’ESTAC, Niang fera ses débuts sur les terrains de Division 1, un certain 28 juillet 2000, face à … l’Olympique de Marseille.

Des débuts mitigés à Troyes enverront Niang au FC Metz où il sera l’un des grands artisans de la remontée en Ligue 1. Il signera en 2003 à Strasbourg où il montrera toutes ses qualités de dribbles et percussions en marquant plus de 20 buts sur 2 saisons. Des prestations qui pousseront un certain Jeannot Fernandez, fraîchement arrivé sur la Canebière et ancien entraîneur de Niang au FC Metz, à le faire signer du côté de l’OM. 6.5 millions d’euros plus tard, Niang débarque en 2005 à l’Olympique de Marseille, il y restera 5 années et contribuera à la remontée du club vers le sommet de la Ligue 1. Durant ses 5 années, il constituera avec les autres Cissé, Pagis, Nasri, Valbuena ou Ben Arfa un élément majeur de l’attaque de feu de l’OM.

Fort de son expérience en L1 et sur la scène européenne, Niang est de nombreuses fois appelé en sélection nationale pour défendre les couleurs du Sénégal. Ses performances sont à ce jour mitigées au sein de la sélection des Lions de la Terenga. Tout d’abord déçu de ne pas participer à l’épopée du Sénégal à la Coupe du Monde 2002, il ne parvînt pas non plus à passer le stade des demi-finales lors des dernières Coupe d’Afrique des Nations (échecs en quart de finale en 2004 et demi-finale en 2006). Promu capitaine de la sélection, il semble avoir aujourd’hui les épaules pour mener les siens au sommet de l’Afrique, et dans un premier temps pour les qualifier pour la CAN 2012.

Désireux de partir pour « un challenge sportif plus grand« , Niang évolue aujourd’hui au club de Fenerbahçe où il semble promis à un nouveau titre, celui de champion de Turquie.

Les années phocéennes

En 2005, malgré des débuts prometteurs en coupe Intertoto et un retentissant doublé face à La Corogne, la première année de Niang est surtout marquée par une grande maladresse dans le dernier geste. Rares sont alors ceux qui voient en Mamadou Niang un futur meilleur buteur du championnat. Combatif et déjà très virevoltant, Jeannot Fernandez place très rapidement Mamad’ sur le côté gauche de l’attaque marseillaise. Ce repositionnement, peut-être décisif pour la carrière de Niang à l’OM, lui permet de devenir un véritable titulaire de l’équipe qui se hissera jusqu’en finale de la Coupe de France. Les entraîneurs (Fernandez, Emon, Gerets, Deschamps) et partenaires (Pagis, Ribery, Nasri, Cissé…) se succèderont mais Niang restera de 2006 à 2010 l’indéboulonnable ailier gauche qui martyrisa les défenses adverses. A l’issue de la saison 2009/2010 et après 227 matchs sous les couleurs olympiennes, Mamad’ aura ainsi marqué la bagatelle de 100 buts avec l’OM passant de la période des éternelles déceptions (2 finales de Coupe de France perdues en 2006 et 2007, 2 fois 2ème de la ligue 1) à l’année de tous les titres (doublé  » Coupe de la Ligue – Championnat « ). Devenu capitaine de l’équipe championne de France à l’arrivée de Didier Deschamps, Niang remporta également les titres honorifiques de meilleur buteur du championnat et de plus beau but de L1.
Si Niang a finalement presque tout gagné au niveau national avec l’OM, il aura couru désespérément après cette fameuse qualification pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions, ne devenant jamais l’attaquant qui redora le blason de l’OM sur la scène européenne. Souvent râleur mais surtout souvent buteur, Niang est surtout devenu en 5 ans le 8ème meilleur buteur de l’histoire de l’OM.

Ses tops et ses flops

Véritable baromètre de l’OM, les performances de Niang sont toujours allées de paire avec les résultats du club. Comment donc ne pas évoquer son 100ème but marqué avec l’OM contre Grenoble lors de la dernière journée d’un championnat enfin gagné par les Phocéens ! Simple coïncidence ?
Quand il s’agit d’évoquer les flops, il vient tout de suite à l’esprit cette gifle donnée à un supporter olympien un peu trop irrespectueux du bolide qui conduisait Niang à la Commanderie chaque matin. Mais bien plus que cette gifle, l’épilogue de l’histoire entre Niang et l’OM ne constitue-t-elle pas un flop ?
La fin de saison 2009/ 2010, comme presque chaque fin de saison de Niang à l’OM, fut marquée par la récurrente question : « Niang sera-t-il Phocéen l’année prochaine ?« . Tantôt annoncé au Qatar et plus souvent annoncé partant vers l’Angleterre, Niang finit toujours par rester ou presque… jusqu’à ce qu’il cède aux sirènes des ports de Turquie et à son challenge sportif ambitieux… Si beaucoup regrettent encore Mamad’, lui s’est déclaré « quitte » avec l’OM !

Son geste de légende

Puisque la consécration de l’OM a aussi été celle de Niang, son plus beau geste ne pouvait avoir été réalisé qu’en 2010… Dans un style qui lui est propre, plein de vitesse et tout en dribble, Mamad’ ridiculise tout la défense montpelliéraine en slalomant entre 4 défenseurs avant de crucifier Joudren d’une frappe du droit… Un but de l’année 2010 qui mettait l’OM en route vers le titre !
Si l’histoire ne retient réellement que le nom des vainqueurs, Mamad’ peut être tranquille, son nom est à jamais lié à celui des succès de l’OM !