Les grands Olympiens : Fabrizio Ravanelli

Après avoir commencé par Basile Boli, Chris Waddle et Rudi Voller il y a quelques mois, OMplanète continue sa série de portraits d’anciens illustres Olympiens. Le but n’est pas de faire les vieux combattants pour dire « c’était mieux avant » mais bien de faire découvrir aux plus jeunes ce qu’ils n’ont pas connu : des saisons […]

Après avoir commencé par Basile Boli, Chris Waddle et Rudi Voller il y a quelques mois, OMplanète continue sa série de portraits d’anciens illustres Olympiens. Le but n’est pas de faire les vieux combattants pour dire « c’était mieux avant » mais bien de faire découvrir aux plus jeunes ce qu’ils n’ont pas connu : des saisons réussies avec des joueurs talentueux.

Ravanelli en bref
Fabrizio Ravanelli est né à Pérouse le 11 décembre 1968. Il y débute sa carrière en quatrième division en 1986, avant de partir pour Avellino (89-90). Il va ensuite gravir peu à peu les échelons et connaître les clubs de Casertana (89-90) et de la Reggiana (90-92). Il découvre la Série A à la légendaire Juventus de Turin où il reste 4 saisons (92-96). Il connaît sa première expérience étrangère en Angleterre, à Middlesbrough (96-97) avant de rejoindre l’OM à l’automne 1997. Il quitte Marseille en décembre 1999 pour la Lazio Rome, avant de vivre une fin de carrière mouvementée entre Derby County et Dundee FC. Il boucle la boucle en terminant à Pérouse en 2004.
International italien à 22 reprises, il marque 9 buts pour la Squaddra Azzurra.
Au niveau palmarès, ses plus beaux trophées seront remportés à la Juventus : Ligue des Champions 1996, Coupe UEFA 1993, Championnat, Coupe et Super Coupe d’Italie 1995. Il décrochera également un doublé Coupe / Championnat avec la Lazio en 2000.

Les années phocéennes
En signant à l’OM, Ravanelli est annoncé comme la star qui va sauver le club après une saison moribonde. Ses premiers matchs sont très bons, il signe des buts et des passes décisives très rapidement. Au final sa première saison reste assez moyenne au niveau statistique, suite à des rapports houleux avec le corps arbitral. La faute à un penalty très litigieux accordé au Parc des Princes lors d’une victoire 2-1 face au rival du PSG. Les hommes en noir lui en tiennent rigueur et cela lui est très préjudiciable. L’OM termine toutefois à la quatrième place du classement, « Penna Bianca » marque 9 buts.
La saison suivante est bien meilleure. Auteur de 13 buts en Division 1 et d’une réalisation en C3, Ravanelli est adulé par le peuple marseillais. Avec ses coéquipiers il frôle le titre, perdu dans les ultimes minutes de la saison au profit des Girondins de Bordeaux.
En 1999-2000, et malgré de nouveaux buts (6 en championnat et 1 en Ligue des Champions), il quitte un OM léthargique au coeur de l’hiver après le limogeage de Roland Courbis. Néanmoins, il garde une superbe côte de popularité chez les supporters marseillais, et affirme à de nombreuses reprises son attachement pour l’OM et le maillot marseillais.

Tops et Flops de la Plume Blanche
Véritable renard des surfaces, attaquant très physique qui pèse sur les défenses, Ravanelli a un pied gauche fantastique comme en témoignent quelques coups francs magnifiquement enroulés. Son réalisme de pur attaquant fait des merveilles. Malgré son gabarit (1m84 – 88kgs), il est très technique. Son sens du dribble et ses contrôles impeccables déroutent ses adversaires. Sa joie exubérante sur les buts et sa manière de motiver le public en font un des chouchous du Vélodrome.
Son côté comédien et simulateur lui valent bien des problèmes sous le maillot marseillais. Victimes de fautes flagrantes, il se voit refuser des penaltys à cause de cette réputation. De caractère changeant, il peut également connaître des baisses de motivation évidentes lorsque les matchs sont mal engagés.

Gestes de légende
PSG – OM 1997 : Débordement côté gauche de la surface parisienne. Rava provoque Rabesandratana, le déborde, et s’auto-crochète à l’entrée de la surface de réparation. Penalty, victoire 2-1 de l’OM au Parc. L’action est décortiquée sur toutes les chaînes de télévision, l’affaire prend une tournure médiatique. Honteuse simulation diront les uns. Ceux qui soutiennent « Penna Bianca » assurent voir un geste du défenseur parisien qui déséquilibre l’italien.
OM – Strasbourg 1999 : Fabrizio marque le but du 3-0, s’empare du micro du preneur de son, et crie à plusieurs reprises  » OM ! OM ! OM ! OM ! « . Mythique !