ASSE-OM : Friche industrielle à relooker

Saint-Étienne n’est plus ce qu’il était. La déconfiture de son industrie n’a d’égale que celle de son club de football. On se souvient avec émotion de l’épopée des Verts au temps des seventies. A l’époque, les stéphanois faisaient figure de grand d’Europe et venir à Geoffroy-Guichard était appréhendé par les bastions les plus huppés d’occident. […]

Saint-Étienne n’est plus ce qu’il était. La déconfiture de son industrie n’a d’égale que celle de son club de football. On se souvient avec émotion de l’épopée des Verts au temps des seventies. A l’époque, les stéphanois faisaient figure de grand d’Europe et venir à Geoffroy-Guichard était appréhendé par les bastions les plus huppés d’occident.

Aujourd’hui, le chaudron si redouté a laissé place à une casserole en inox pour apprenti cuistot. On fait plus bouillir grand chose dans la capitale du Forez si ce n’est « le sang de colère » cher à J.J. Rousseau des supporters locaux. Faut dire, l’ASSE jouxte présentement les dernières places de la Ligue2. Même avec deux matchs en moins, des Verts presque lanterne rouge, c’est pas vraiment couleur locale…

Saint-Étienne en National, çà ferait comme qui dirait, faute de goût voire erreur de casting. Un cheveu dans le potage, un os dans le pâté, un éléphant dans un magasin de porcelaine en solde. Rapport au recrutement de l’été 2001, Bompard a beau avouer à qui veut l’entendre « J’ai eu un trou. Durant six semaines, j’ai été bidon », c’est pas çà qui va lui rendre les cuisses propres. Faut avouer qu’avec Rodrigao et Giovanni Bia, il était pas loin de la « catastrophe industrielle » chère à Etienne Mougeotte.

D’ailleurs, çà complote en loucedé pour la succession présidentielle. Dans la coulisse, on intrigue, on établit des plans sur la comète, on s’allie et on salit. Ma parole, y’aurait un putsch dans l’air que çà n’étonnerait même pas Saint-Thomas. En 2001, l’Alain, il avait dit à ses sbires : « On va vivre une année de purgatoire ». Tout faux bonhomme, c’est carrément l’enfer qui se présente à toi. La claque, la fessée déculottée, l’ultime punition.

Symbole du malaise ambiant, Alex, la panthère verte broie du noir. Faut comprendre, il a été en quelque sorte mis en réserve de la république par Antonetti, pour cause d’absence de but. Pas dans la vie en général-çà c’est pas ses oignons (prononcez Hognon) au coach-, mais bel et bien dans les filets adverses. Ma foi, c’est vrai que depuis l’affaire des vrais-faux passeports, les griffes du félin carioca ont l’air un tantinet limées. Faut dire que dix minutes en fin de match, c’est maigre comme pitance.

Bref on l’aura compris, le paysage forézien s’avère bien sombre en ce début mars. Seule éclaircie entre deux orages, la présence dans l’effectif de l’international espoir Julien Sablé. Annoncé un peu partout et curieusement resté en Loire, cet excellent milieu récupérateur aura cœur de briller contre les représentants de sa ville natale, Marseille !

Dans les hauts-fourneaux de la Commanderie, maître Perrin, en l’absence de Sytchev suspendu, se doit de préparer un nouvel alliage offensif. S’il réussit sa subtile alchimie, le résultat peut valoir de l’or. Mardi, c’est quand même un quart de finale de la Coupe à Nono. Y’a du brouzouf à la clé. 2.286.735 euros très exactement soit 15 millions de francs au vainqueur du trophée. L’argent fait pas le bonheur mais il peut y contribuer…