Nous voilà donc de retour dans le petit Vélodrome, le vingtième match à domicile durant la saison ne pose logiquement que peu de problèmes aux Olympiens, les Monégasques n’ayant pas l’habitude d’entendre Louis II faire du bruit ils s’en retrouvent la plupart du temps tout chamboulés. Et oui, un match à domicile c’est avant tout un match où les Marseillais ont leurs petites habitudes et pour le coup les Monégasques qui sortent à l’échauffement sont tout de suite impressionnés de voir toute cette passion dans leur stade. Ils rentrent donc au vestiaire tétanisés, les jambes flageolantes, des gouttes de sueurs perlant sur leur beau visage à peine fatigué par un échauffement dit de « promenades de santé ». C’est ainsi que nous, supporters, jouons lors de ce match un rôle encore plus important que durant les trente sept autres journées.
Je pourrais bien sur faire l’apologie de nos supporters durant quelques pages mais j’ai décidé de m’attaquer à un duel bien plus difficile à remporter que celui des tribunes.
Le prince sur son rocher à eu depuis toujours la bonté de ne pas taxer les pauvres footballeurs qui viennent s’échouer sur son île, ils sont en effet bien trop pauvres. Il est donc logique d’aider les plus démunis se dit le Prince. Un grand homme ce Prince qui permet même à ses défiscalisés d’officier dans le Championnat de France, Platini parle souvent de DNCG européenne en prenant l’exemple de la Ligue 1 pourtant même dans une orange il peut y avoir un carré pourri. Alors que Monaco semblait se diriger tout droit vers la descente, ces quelques largesses administratives et le mercato d’hiver ont permis à la Principauté de prouver à nouveau que même la Ligue 1 peut être attractive si tant est qu’on n’en suive pas les règles élémentaires. Mahamadou Diarra vient donc de signer pour six mois, le Prince est content il devrait même pouvoir le voir jouer ce soir face aux Olympiens.
La pince dans sa toundra compte et recompte ses millions, bien sûr elle sait qu’à Marseille quelques uns de ses billets seraient les bienvenus mais elle refuse de s’en séparer. Elle les chérit tout autant que ses propres enfants et alors que les Olympiens font face à une saison difficile et à la blessure de Valbuena qui intervient au pire des moments. Pas un centime ne devra sortir des caisses marseillaises. La pince, elle n’a d’yeux que pour deux milles quatorze et l’arrivée prochaine du nouveau stade qui devrait logiquement lui rapporter un joli pactole, plus on en a plus on en veut. En attendant, il faudra aux Marseillais une bonne dose de savoir faire pour sortir indemnes de ces réductions de budget. Ne soyons pas dupes la pince n’est pas stupide et fera si c’est nécessaire le strict minimum pour assurer la pérennité du club elle ne voudrait certainement pas casser son jouet. Qu’on ce le dise c’est pour encore de nombreuses années que nous supporters alors devoir vivre avec l’idée d’être pillés.
Voilà donc deux équipes que tout opposent dans les coulisses : d’un côté un club qui n’existe que parce qu’il bafoue toutes les « lois d’équité sportive » et de l’autre un club qui n’explosera peut être jamais car depuis trop longtemps maintenant il est ponctionné de tous côtés. Pourtant le terrain devra bien rendre un verdict ce soir et malgré les absences côtés Olympiens une victoire semble impérative et pour reprendre les propos de Gabi Heinze dans une interview accordé à la Provence ce samedi « C’est-ce qui est beau dans le football en quatre vingt dix minutes on peut faire changer les pages des journaux », espérons donc lire lundi matin en première page que l’OM est lancé.