Longoria fait pression sur Benfica

Par solidarité avec les supporters, Pablo Longoria a menacé de boycotter le match Benfica-OM, jeudi soir. Le club olympien négocierait encore avec la formation lisboète pour permettre l’entrée dans le stade de ses supporters.

Pablo Longoria OM © Icon Sport

En annulant les billets des supporters marseillais, Benfica a mis le feu aux poudres. Certaines associations ont déjà annoncé qu’elles feraient tout de même le déplacement à Lisbonne. Pablo Longoria a pris leur défense et menacé de ne pas assister au match : « La Coupe d’Europe est à n’en pas douter le sel de notre passion. En tant que dirigeants de clubs, en tant qu’entraîneurs, en tant que joueurs. Mais aussi et surtout en tant que supporters et passionnés de football. Tous, depuis le terrain ou depuis les tribunes, nous aspirons à vivre les émotions que procure un match de coupe d’Europe », a-t-il partagé.

« Je ne peux pas l’accepter »

Le président de l’OM n’accepte pas que les supporters puissent subir les répercussions des discussions entre les autorités et les Lisboètes : « Suivre notre équipe de cœur à l’étranger, découvrir une autre culture, une autre langue, un autre stade, un autre football tout en se mesurant à des clubs historiques à l’échelle européenne : quoi de plus stimulant et générant plus de fierté ? Surtout lorsque l’on porte le blason de l’OM sur notre costume, notre survêtement, notre maillot ou nos drapeaux. En tant que Président de l’Olympique de Marseille et garant d’une institution qui disputera demain le 10e quart de finale de coupe d’Europe de son histoire, je ne peux pas accepter que nos supporters, qui ont consenti d’énormes sacrifices pour venir jusqu’au Portugal, ne puissent accéder à la tribune visiteurs pour assister à une rencontre que nous attendons tous avec impatience dans cette saison si difficile. »

Et de conclure : « Je ne peux accepter une situation qui serait d’autant plus regrettable qu’elle contribuerait à accroître le risque sécuritaire entourant les milliers de supporters de l’OM qui se retrouveraient à la porte de l’Estádio da Luz, poursuit le dirigeant phocéen. Après m’être investi personnellement auprès de toutes les parties impliquées et influentes dans l’organisation de ce double quart de finale, je ne peux assurément pas accepter cette situation. Et si nous devions en arriver là, je n’assisterais pas à la rencontre de demain (jeudi) par solidarité envers nos supporters mais également par opposition au caractère injuste de cette situation face à laquelle chacun doit assumer ses responsabilités. Malgré le temps déjà perdu, j’estime qu’il est encore possible de revenir à la raison et de prendre les bonnes décisions. »

Plusieurs politiques ont également affiché leur soutien aux associations. Les prochaines heures seront décisives.

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