Villarreal 3-1 OM : la tactique et les joueurs

Les Marseillais ont eu toutes les peines du monde malgré leur quatre buts d’avance. Ils ont voulu défendre et jouer bas dès le coup d’envoi face à des Espagnols qui ont montré leur vrai visage après leur match aller totalement loupé.

Jonathan Clauss, OM © Icon Sport

Les Marseillais veulent éviter le ridicule après leur très large victoire au match aller et se qualifier sans trembler face à des Espagnols revanchards après la gifle reçue au Vélodrome il y a une semaine.

Il y a toujours autant de blessés (Simon Ngapandouetnbu, Michael Murillo, Samuel Gigot, Valentin Rongier et Bilal Nadir) et de non qualifiés pour la compétition (Ulysses Garcia, Pape Gueye et Jean Onana). Jean-Louis Gasset aligne pour la première fois un 5-3-2 avec Pau Lopez dans le but, Jonathan Clauss, Chancel Mbemba, Leonardo Balerdi, Bamo Meïté et Quentin Merlin de droite à gauche en défense ; Geoffrey Kondogbia (le capitaine), Jordan Veretout et Azzedine Ounahi sont les milieux avec, un cran plus haut, le duo Iliman Ndiaye/ Ismaila Sarr.

Le banc de touche est occupé par Ruben Blanco, Emran Soglo, Alexandre Tunkadi, Amine Harit, Joaquin Correa, Luis Henrique, Faris Moumbagna et Pierre-Emerick Aubameyang. Jelle Van Neck n’est pas sur la feuille de match.

 

 

Dans une composition très défensive, l’OM joue bas, subit et concède l’ouverture du score à la demi-heure.

Harit et Aubameyang entrent dès le coup d’envoi de la seconde période mais Villarreal double la mise avant l’heure de jeu et prend trois but d’avance à 5 minutes de la fin. Les derniers instants sont extrêmement compliqués mais Aubameyang donne un caviar à Clauss pour mettre fin au suspense dans les arrêts de jeu.

 

L’homme du match

Pau Lopez (7) : en première période, il a raté plusieurs relances au pied mais aussi fait une belle horizontale sur un tir à rebond au quart d’heure, puis une claquette sur une tête de près et enfin capté un centre difficile. Après le repos, une tête à bout portant sortie sur un corner et un importantissime plongeon dans les arrêts de jeu pour éviter le 4-0. Il ne peut rien sur les buts, pas aidé par ses défenseurs.

Les autres joueurs

Jonathan Clauss (5) : ridiculisé par une série de dribbles de Capoue en début de match, il a ensuite complètement loupé un dégagement alors qu’il était devant son but. Dans une rencontre où son équipe a été archi-dominée, on ne l’a pas vu offensivement si ce n’est sur la dernière action où il était bien placé au second poteau pour tacler le ballon dans le but et donner la qualification à son équipe.

Quentin Merlin (4) : malgré le dispositif à 5, il a lui aussi peu eu l’opportunité de monter et s’est donc concentré à défendre avec plus ou moins de réussite, comme sur l’ouverture du score où il laisse son adversaire centrer trop facilement.

Bamo Meïté (5) : stoppeur gauche en première période, il est passé à droite en seconde mi-temps. L’Ivoirien a alterné les bonnes interventions mais aussi les erreurs et imprécisions. A noter deux montées suivies d’un centre à une dizaine de minutes de la fin et une tête non cadrée alors qu’il était super bien placé devant le but sur un corner.

Chancel Mbemba (5.5) : stoppeur droit puis défenseur le plus axial, il a commencé par un super retour pour compenser une erreur de Balerdi. Il a ensuite été pris de la tête puis s’est battu comme il a pu pour enrayer les vagues espagnoles.

Leonardo Balerdi (4.5) : le plus axial des défenseurs en première mi-temps a été dominé par Sorloth plusieurs fois. Il est passé stoppeur gauche après la pause et n’a pas été présent de la tête sur le troisième but. Globalement, à l’image de son équipe, malgré de l’envie, il a énormément souffert face à ses adversaires directs.

Geoffrey Kondgobia (4) : le capitaine n’a pas été assez présent à la récupération. Offensivement, il a décoché une frappe d’un rien à côté en première période. Une piteuse perte de balle au milieu et un carton en fin de match pour une prestation ratée.

Jordan Veretout (3.5) : un bon coup-franc excentré dès les premiers instants, une frappe ratée sur un super ballon à la demi-heure pour le milieu gauche qui a été transparent et n’a pas assez pesé dans le jeu.

Azzedine Ounahi (4.5) : dans ce genre de rencontre où son équipe n’a pas le ballon et doit se battre pour le récupérer, il n’est vraiment pas à sa place car il manque d’agressivité. Néanmoins, il a fait une bonne montée de balle suivie d’un passe pour Veretout, un bon centre et un tir raté après un bon contre en première période. Il a pris un carton évitable en début de seconde période et a obtenu plusieurs coups-francs avant de sortir.

Luis Henrique (non noté) : entré à la place du numéro 8 à une douzaine de minutes de la fin, il ne s’est mis en avant que sur une passe ratée et une tête imprécise où il a bêtement concédé un corner.

Iliman Ndiaye (4.5) : plutôt attaquant à gauche, il n’a pas hésité à se replier étant donné la domination espagnole. Il a d’ailleurs effectué un bon travail dos au but au milieu qui a amené une bonne action marseillaise. Il est sorti après 45 minutes.

Amine Harit (4) : entré en début de seconde période, il a commencé par une super passe pour Aubameyang puis a essayé sans trop gêner les défenseurs espagnols. Positionné plus bas à l’entrée de Luis Henrique, cela n’a pas changé grand-chose.

Ismaila Sarr (4) : même s’il était attaquant droit il a été plus axial dans ce système qu’à son habitude. Il a pris un carton incroyable alors qu’il s’est fait accrocher quand il partait en contre. L’ancien Rennais a essayé mais c’était bien trop peu. Il a cédé sa place au numéro 10 à la pause.

Pierre-Emerick Aubameyang (5) : entré pour la seconde période, il a débuté par un super numéro en contre mais il a perdu son duel avec le gardien alors qu’il était idéalement positionné ! Heureusement qu’il a fait un fait un enchainement de classe à la fin des arrêts de jeu pour mettre fin au suspense car sinon cette incroyable action loupée en début de seconde période aurait pu faire longtemps parler…

 

 

Les Marseillais ont eu toutes les peines du monde malgré leur quatre buts d’avance. Ils ont voulu défendre et jouer bas dès le coup d’envoi face à des Espagnols qui ont montré leur vrai visage après leur match aller totalement loupé.

Les performances individuelles n’ont pas été bonnes, seul Pau Lopez est sorti du lot évitant une addition plus salée. Pour le pire Phocéen, peut-être Jordan Veretout que l’on n’a pas vu du tout.

C’est donc la première défaite du nouvel entraineur dont les choix ont été étonnants car il a semblé vouloir délibérément subir et ça a failli coûter cher. Il faudra maintenant voir ce dont cette équipe est capable chez un adversaire de valeur, Rennes afin d’évaluer si une remontée au classement de la Ligue 1 est possible avant de repenser à l’Europe.

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