Clermont 1-5 OM : la tactique et les joueurs

Les Phocéens l’emportent logiquement et très largement face à de très faibles Auvergnats mais, étant donné les performances à l’extérieur depuis le début de saison, c’est un très bon résultat.

Jonathan Clauss, OM © Icon Sport

Le nouvel entraineur olympien a eu une semaine pour travailler et préparer ce déplacement chez le dernier, Clermont, avec pour objectif de gagner et confirmer le mieux vu contre le Shakhtar et Montpellier.

Samuel Gigot et Jordan Veretout sont à nouveau blessés et rejoignent Ruben Blanco, Michael Murillo, Valentin Rongier et Bilal Nadir à l’infirmerie. Jean-Louis Gasset aligne dans un 4-2-3-1 Pau Lopez dans le but, Quentin Merlin sur la gauche de la défense, Jonathan Clauss à droite, Chancel Mbemba (le capitaine) et Leonardo Balerdi dans l’axe ; Pape Gueye et Azzedine Ounahi sont les milieux récupérateurs alors qu’Amine Harit (à gauche), Iliman Ndiaye (dans l’axe) et Ismaila Sarr (à droite) évoluent derrière Pierre-Emerick Aubameyang. C’est donc le même système que contre Montpellier alors qu’on s’attendait à une défense à 5.

Simon Ngapandouetnbu, Ulysses Garcia, Bamo Meïté, Stéphane Sparagna, Geoffrey Kondogbia, Jean Onana, Joaquin Correa, Luis Henrique et Faris Moumbagna sont les remplaçants. Jelle Van Neck est le 21ème homme et absent de la feuille de match.

 

 

Les Marseillais dominent nettement les 45 premières minutes et mènent logiquement au repos grâce à un but de Ndiaye.

Contre le cours du jeu, Clermont égalise avant l’heure de jeu mais Aubameyang redonne rapidement l’avantage aux siens puis Clauss fait le break. Luis Henrique et Moumbagna donnent un net avantage en fin de match.

 

 

L’homme du match

Amine Harit (7) : dans un rôle de milieu/ailier gauche, on l’a plus vu au milieu avec plusieurs bons retours défensifs mais surtout des accélérations et percées balle au pied, notamment celle qui a amené le troisième but. Passé dans l’axe à l’entrée de Luis Henrique avant de céder sa place, il a fait une passe précise et intelligente au départ de l’action du quatrième but.

Les autres joueurs

Pau Lopez (5.5) : très peu sollicité, il a fait quelques prises de balle faciles et surtout des relances au pied et la main plus rapides qu’à l’habitude. Il n’a rien pu faire sur le but.

Jonathan Clauss (7) : l’arrière droit a démarré par une reprise de volée très difficile complètement loupée puis délivré une belle passe dans la course de Sarr et un bon centre sur l’ouverture du score. Après un autre centre imprécis sur un bon ballon peu après le premier but, il a fait un bon centre en fin de première période et très bien tiré un corner de la droite. Il a obtenu un bon coup-franc avant la pause qu’il a mal tiré. Moins en vue après le repos, il a tout de même effectué un tir précis et puissant pour le troisième but, celui qui a mis fin au suspense.

Quentin Merlin (4.5) : il a mal tiré le premier corner de la gauche et Harit a donc botté les suivants, mais l’ancien Nantais a surtout fait pas mal d’imprécisions notamment le dégagement loupé sur le but clermontois et un centre raté sur un bon ballon en fin de match. Néanmoins, il a toujours été volontaire avec l’envie de bien faire et d’aller de l’avant.

Chancel Mbemba (5.5) : le capitaine du soir était stoppeur droit dans une défense à quatre. Il n’a pas forcé pour dominer ses (timides) adversaires directs. On l’a notamment vu faire un super retour pour compenser une erreur de Balerdi et contrer un tir sans angle dans la courte période où Clermont a été dangereux.

Leonardo Balerdi (6) : l’Argentin a démarré par une belle percée plein axe balle au pied avec un tir sur le gardien où il aurait dû obtenir un coup-franc. Il a ensuite fait plusieurs très propres interventions défensives mais, comme à son habitude, on l’a aussi vu perdre un ballon dans sa surface en début de seconde période et, après une bonne défense, il est bêtement tombé simulant une faute mais donnant une belle opportunités aux Auvergnats.

Pape Gueye (6) : déjà titulaire après son entrée en jeu la semaine passée, il a évolué milieu défensif et a été présent à la récupération et dans les duels. Auteur d’une passe intelligente et précise qui a fait le décalage sur l’ouverture du score, on l’a aussi vu faire un tir contré en fin de première période. Il est sorti à l’heure de jeu après une bonne performance.

Geoffrey Kondogbia (non noté) : entré pour les 30 dernières minutes, il a apporté de l’impact et de la présence à la récupération. Il a aussi pris un carton idiot et évitable après le troisième but.

Azzedine Ounahi (4) : à nouveau titulaire malgré ses prestations très faibles, il était milieu droit. Si ce n’est un bon numéro technique, il a souvent été trop lent et pas assez présent athlétiquement. Après un bon centre pour Aubameyang, il a cédé sa place juste après le deuxième but marseillais.

Jean Onana (non noté) : il a donc joué la dernière demi-heure sur la droite du milieu alors qu’on aurait pu l’attendre titulaire car il n’est pas qualifié en Ligue Europa et il pourra souffler dans la semaine. On l’a vu pas mal courir et a été au diapason de ses coéquipiers.

Joaquin Correa (non noté) : il a joué une dizaine de minutes à la place d’Harit et n’a pas été tranchant sur les rares ballons qu’il a touchés.

Iliman Ndiaye (7) : il a tourné autour d’Aubameyang en étant très remuant et déterminé. Bien présent pour ouvrir le score devant le but, il a ensuite fait un bon numéro dans la surface mais son tir a été contré en tout début de seconde période. Moins à son avantage après le repos, il n’a pas suivi le buteur clermontois sur l’égalisation et a été un chouia court de la tête sur un bon centre.

Luis Henrique (non noté) : il a pris la place du premier buteur à 15 minutes de la fin et a inscrit son premier but en Ligue 1 en finissant bien un contre ultra-rapide. A noter aussi un duel perdu avec le gardien mais il était hors-jeu.

Ismaila Sarr (6.5) : en position d’ailier droit (alors que son pendant de l’autre côté, Harit, était bien plus milieu de terrain), il a régulièrement repiqué dans l’axe quand Aubameyang s’exilait à gauche. Le Sénégalais a démarré par un bon ballon très mal joué où il a tiré sans angle alors qu’il avait des partenaires dans l’axe. Après une grosse semelle reçue à la demi-heure, il a placé une belle tête sur un corner déviée par le gardien dans un registre inhabituel pour lui. Auteur d’une passe intelligente sur le troisième but, il a beaucoup participé au repli et travail défensif, ce qui est assez rare pour être souligné et montre un nouvel état d’esprit dans cette équipe depuis l’arrivée du nouvel entraineur.

Pierre-Emerick Aubameyang (7) : en position d’avant-centre, il a souvent penché à gauche. Au duel avec le gardien devant le but sur l’ouverture du score, il a placé un tir sur le gardien à la conclusion d’une belle action collective avant la mi-temps. Auteur d’un tir contré dans la surface après une première tentative de Ndiaye en tout début de seconde période, il a ensuite effectué une reprise acrobatique sur le gardien et a surtout été présent sur un centre pour placer une belle tête renvoyée par le gardien puis pousser le ballon dans le but et redonner l’avantage à son équipe peu de temps après l’égalisation adverse.

Faris Moumbagna (non noté) : entre à la place et au poste de l’avant-centre Gabonais pour le dernier quart d’heure, il a fait une super accélération et une passe décisive à l’origine du quatrième but. Dans la foulée, il a tenté sa chance depuis l’entrée de la surface et sa précision lui a permis de clore le score pour une entrée remarquée.

 

Les Phocéens l’emportent logiquement et très largement face à de très faibles Auvergnats mais, étant donné les performances à l’extérieur depuis le début de saison, c’est un très bon résultat.

Les prestations individuelles ont été bonnes dans l’ensemble et il est bien difficile de choisir le meilleur Olympien, peut-être Amine Harit mais Clauss, Ndiaye et Aubameyang auraient pu être désignés. Pour le moins bon, c’est encore Azzedine Ounahi qui n’a à nouveau pas assez pesé et pas été assez impliqué.

Il faudra maintenant voir ce que cela va donner face à un adversaire de bien plus haut niveau, Villarreal, jeudi au Vélodrome.

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