Brest 1-0 OM : la tactique et les joueurs

Une vague occasion pendant 90 minutes dont 30 jouées en supériorité numérique, un bilan encore famélique pour cette équipe en perdition.

Gennaro Gattuso, OM © Icon Sport

Trois jours après le scenario rageant contre le Shakhtar en C3, les Olympiens se déplacent à Brest pour enfin faire un bon résultat et ne pas être nettement distancés de la course à l’Europe mais l’adverse peut être deuxième en cas de succès.

Les absents sont encore assez nombreux avec Samuel Gigot suspendu, Michael Murillo, Valentin Rongier, Jordan Veretout et Bilal Nadir blessés ainsi que Pape Gueye pas retenu payant sa future fin de contrat sans indemnité pour le club. Gennaro Gattuso reconduit un 4-3-3 avec pas mal de changements.  Ruben Blanco est dans le but, la défense formée de gauche à droite par Ulysses Garcia, Leonardo Balerdi, Chancel Mbemba (le capitaine) et Jonathan Clauss ; Jean Onana est le milieu récupérateur axial avec Amine Harit et Azzedine Ounahi un peu plus haut ; les trois attaquants sont Ismaila Sarr à droite, Faris Moumbagna dans l’axe et Iliman Ndiaye à gauche.

Sur le banc on retrouve Simon Ngapandouetnbu, Quentin Merlin, Bamo Meïté, Emran Soglo, Geoffrey Kondogbia, Joaquin Correa, Luis Henrique, Pierre-Emerick Aubameyang et Sofiane Sidi Ali. Pau Lopez, blessé au mollet, n’est pas sur la feuille de match.

 

 

La première période est relativement équilibrée même si les Brestois ont été les plus dangereux.

Les Bretons se retrouvent à 10 à l’heure de jeu, l’OM passe en 4-4-2 à 15 minutes de la fin et prend un but dans les dernières minutes…

 

 

L’homme du match

Ruben Blanco (6) : titularisé grâce à la blessure de son compatriote, il a débuté par bloquer un tir puissant sur lui puis fait une super claquette pour sortir une tête sous sa barre. Il n’est pas sorti sur un ballon dans la profondeur et a raté une sortie aérienne à la demi-heure. L’Espagnol a effectué une super sortie dans les pieds d’un attaquant brestois avant la pause pour gagner un duel et éviter l’ouverture du score. Beaucoup moins sollicité après la pause, il a bloqué un tir à rebonds en milieu de seconde période et s’est incliné en fin de match sur un tir de près.

Les autres joueurs

Jonathan Clauss (4.5) : un dégagement raté en début de match, un bon coup-franc détourné par le mur, un piteux corner par mi-temps, un coup-franc bien tiré sur la tête de Mbemba, une perte de balle avant le repos pour une prestation contrastée et insuffisante.

Ulysses Garcia (4.5) : préféré à Merlin sur la gauche de la défense, il a fait un match convenable avec un tir contré en milieu de seconde mi-temps, des centres plus ou moins réussis mais sa passe imprécise à l’origine du but a fait basculer la rencontre.

Chancel Mbemba (5) : le capitaine du soir (une première pour lui au départ d’un match officiel), a fait quelques montées balle au pied et placé deux têtes offensives avant le repos. Il a perdu un duel aérien avant l’heure de jeu et, dans la foulée, fait une intervention ratée mais le Breton était hors-jeu. A noter qu’il a cédé le brassard à Kondogbia quand celui-ci est rentré sur la pelouse.

Leonardo Balerdi (5) : le stoppeur gauche a pris en début de seconde période un carton idiot pour un geste d’antijeu évitable s’il avait été plus rapide. L’Argentin a reçu un coup à l’heure de jeu qui a valu un rouge au Breton et, surtout, il a été trop tendre sur le but.

Jean Onana (4) : n’étant pas sur la liste des joueurs européens, il a pu souffler dans la semaine. Il a fait une première mi-temps calamiteuse avec des relances ratées et un manque d’engagement à plusieurs reprises. Mieux après le repos, il a effectué un super retour pour contrer un Brestois.

Joaquin Correa (non noté) : entré à la place d’Onana après l’ouverture du score, il n’a pas eu le temps de s’illustrer.

Azzedine Ounahi (3.5) : encore titulaire malgré des prestations médiocres, il a évolué comme milieu droit et a manqué d’impact dans les duels. De plus, il a souvent ralenti le jeu sur des montées de balle et il est étonnant qu’il soit resté 75 minutes sur le terrain.

Geoffrey Kondogbia (non noté) : il a pris la place du numéro 8 à quinze minutes de la fin et a récupéré le brassard.

Amine Harit (3.5) : une piteuse combinaison avec Ounahi sur un coup-franc puis très peu de présence et des imprécisions sur les rares ballons qu’il a joués. Il a cédé sa place à Luis Henrique.

Luis Henrique (non noté) : il a joué les 15 dernières minutes sur le côté gauche. On ne l’a vu que sur une passe pas assez précise pour Aubameyang sur un contre.

Ismaila Sarr (3) : suspendu dans la semaine, le Sénégalais était positionné sur l’aile droite et, pendant les 60 minutes passées sur le terrain, on ne l’a vu que sur un bon numéro où il a obtenu un coup-franc en première période.

Pierre-Emerick Aubameyang (non noté) : entré à l’heure de jeu à la place de Sarr, il a évolué à gauche. Il a débuté par un ballon piteusement perdu à proximité du point de corner puis est passé axial à l’entrée de Luis Henrique. C’est dans ce 4-4-2 qu’il a fait un tir sur le gardien après un contre rapide et placé une tête sur le gardien à la fin du temps additionnel.

Iliman Ndiaye (4.5) : l’ailier gauche aurait dû obtenir un penalty au quart d’heure. Il a été volontaire mais brouillon et souvent battu athlétiquement. Passé à droite à la sortie de Sarr, il a effectué une reprise de volée ratée en fin de match.

Faris Moumbagna (4) : il a obtenu quelques coups-francs et a montré un jeu dos au but intéressant mais c’est bien trop peu.

 

 

Une vague occasion pendant 90 minutes dont 30 jouées en supériorité numérique, un bilan encore famélique pour cette équipe en perdition.

Les performances individuelles n’ont à nouveau pas été bonnes. Ruben Blanco a paru le moins mauvais alors qu’ils sont beaucoup à postuler pour le pire, probablement Ismaila Sarr, le plus transparent.

Même s’il reste encore 12 matches, le championnat est déjà terminé pour cette piètre équipe sans jeu et sans caractère. Il reste tout de même la Coupe d’Europe jeudi pour espérer avoir un frisson avant le mois d’août…