Pau Lopez ne jouait pas, dimanche soir, face à Brest. L’Espagnol s’est tout de même rendu auprès des médias pour s’exprimer sur la situation. Le portier a eu des mots durs : « C’est fini, c’est terminé, il n’y a plus d’excuses, il n’y a plus rien. On a décidé de se mettre dans la merde. Maintenant il faut l’assumer. Il reste trois mois qui seront très compliqués parce qu’on l’a voulu. Il faut être honnêtes avec nous-mêmes : on ne mérite pas de porter le maillot de l’OM. Depuis que je suis arrivé à Marseille, c’est la première fois que je pense une chose comme ça. »
Le gardien de but s’est remémoré les phrases des anciens : « Il y a d’anciens joueurs comme Steve (Mandanda) ou Dimitri (Payet) qui m’ont montré que porter le maillot de l’OM, ce n’est pas ça. Maintenant il faut l’assumer. Je suis fatigué de dire toujours la même chose, de trouver des excuses. C’est fini. J’ai dit la même chose dans le vestiaire : on est tous dans le même bateau. Je ne veux pas de quelqu’un qui a un peu mal et ne peut pas jouer. Tout le monde a fait ça. On ne peut pas continuer comme ça. La ville, les supporters et le président ne méritent pas ça. On est seuls, on s’est mis tout seuls là. Si en fin de saison, le président décide qu’on ne peut plus jouer là, eh bien on ne jouera plus là. Que peut-on dire ? Rien. S’il nous dit de partir, tout le monde partira. On ne peut pas jouer là ! On ne peut pas jouer avec cette mentalité », a-t-il ajouté.
« On est dans la merde, on a décidé de l’être »
Lopez n’y voit pas un problème d’entraîneur ou d’effectif, mais d’état d’esprit : « Ce n’est pas tactique, technique ni une question de qualité. On a encore pris un but à onze contre dix. Ce n’est pas possible. Je m’excuse. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas. À nous de décider si on veut vivre une catastrophe jusqu’à la fin de saison. Je ne veux même pas parler du match de jeudi. On est triste, déçu, fatigué. On ne peut pas parler de match. » Il n’a pas non plus les réponses pour améliorer la situation : « Je n’ai pas la réponse. C’est le plus triste. On ne peut rien travailler, ça dépend de ce que chacun veut donner ou faire mieux les choses. On ne peut pas travailler ces choses-là. On est dans la merde, on a décidé de l’être. À partir de lundi, on va penser au prochain match. Tout le monde est énervé, les supporters. On ne mérite pas de porter ce maillot, je suis d’accord avec eux. Il faut prendre des décisions. »
Au-delà du cas Jonathan Clauss, relancé par Mehdi Benatia dimanche, on entend clairement derrière ce discours d’autres problèmes liés à l’implication des joueurs. L’Espagnol a tort sur une chose : cette OM peut aller plus bas. C’est désormais aux dirigeants de réagir pour l’empêcher.
