Accusé, Otero sur du silence sur la formation

Attaqué par les leaders de groupes de supporters lors de la fameuse réunion du 18 septembre, Marco Otero s’est exprimé chez nos confrères de La Provence.

Centre Robert-Louis Dreyfus © Icon Sport

Il y a quasiment un mois jour pour jour, certains leaders de groupe de supporters, dont Rachid Zeroual (South Winners) ont menacé la direction en place au cours d’une réunion particulièrement houleuse. L’un des reproches lancés à l’état-major marseillais était lié à la formation. Marco Otero était notamment pointé du doigt sur la gestion de certains jeunes, accusé de pousser dehors des natifs de Marseille.

Dans les colonnes de La Provence, l’Espagnol a eu l’occasion de répondre à ses détracteurs : « Ça me fait rire, mais le problème de ne pas être marseillais, c’est seulement quand les joueurs ne sont pas bons. Le moment le plus compliqué pour nous, c’est de prendre la décision de garder ou pas un joueur. Ce n’est pas une décision prise à la légère. On a des arguments mesurables. On s’est préoccupé de ceux qu’on ne gardait pas en les aidant à se recaser dans d’autres clubs. Beaucoup de joueurs résiliés venaient d’Île-de-France. Je préfère prendre une décision qui fait pleurer un enfant pendant un jour plutôt que de le garder trois ans sans jouer une minute. On ne peut pas être réduit à « On n’aime pas les Marseillais ». On ne regarde pas la couleur de la peau ni la nationalité. L’OM va continuer à prendre les décisions par rapport à la qualité et au potentiel des joueurs. La vérité, c’est celle du terrain. »

« Pour avoir un futur exceptionnel à court terme à Marseille : soit tu deviens footballeur à l’OM, soit tu deviens narcotrafiquant »

Et le directeur du centre de formation de poursuivre : « Pour moi, Marseille est un mélange de Buenos Aires, Rio de Janeiro, Naples et peut-être un peu Valence. On oublie que nous sommes dans la ville la plus pauvre de France. Ici, il y a deux options pour avoir un futur exceptionnel à court terme : soit tu deviens footballeur à l’OM, soit tu deviens narcotrafiquant. Et je ne parle pas du petit vendeur au coin de la rue. Nous n’arrivons pas à faire comprendre aux jeunes que tu peux faire des études et que même si tu ne deviendras pas milliardaire, tu auras une vie exceptionnelle. Tu pourras toujours sortir ta famille du quartier.« 

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