Lyon justifie l’intervention du speaker

Accusé de toute part, club de Jean-Michel Aulas a donné sa version des faits ayant conduit le speaker à annoncer la reprise du match.

Groupama Stadium

« L’Olympique Lyonnais et son président Jean-Michel Aulas condamnent fermement toutes formes de violences à l’intérieur des stades. À ce titre, ils condamnent l’incident intervenu à la quatrième minute du match OL / OM où un individu isolé a jeté une bouteille sur le joueur de l’Olympique de Marseille Dimitri Payet. L’institution tient à présenter ses excuses et ses voeux de rétablissement au capitaine de Marseille.
Par ailleurs, l’Olympique Lyonnais et son président regrettent la longueur de la prise de décision due aux différentes tergiversations autour de la reprise ou non du match qui ont duré près de deux heures. Contrairement à ce qui a été évoqué, c’est bien l’arbitre qui a pris, comme le précise le règlement, la décision (même si une réunion de crise, préalable, avait abouti à une première décision de reprise du match). Ruddy Buquet a d’ailleurs convoqué dans son vestiaire les deux coachs et les capitaines, qui pourront le confirmer, pour leur signifier la reprise du match et le timing de retour sur le terrain.

À cet instant, l’observateur des délégués de la LFP a officiellement pris la parole en sortant du vestiaire de l’arbitre pour notifier à l’organisateur du match la décision prise par M. Buquet, selon ces propos : « reprise des échauffements dans trois minutes, puis reprise du match sept minutes après ». C’est l’unique raison qui a amené le speaker du Groupama Stadium à annoncer la reprise du match et l’importance de ne pas voir de nouveaux incidents qui entraîneraient l’arrêt définitif de la rencontre.

Conformément aux directives données, les joueurs de l’Olympique Lyonnais sont rentrés sur le terrain pour s’échauffer. De leur côté, le coach et deux joueurs de l’Olympique de Marseille ont fait irruption dans les couloirs à proximité du bureau du délégué. Ils ont réagi avec véhémence à l’annonce de cette même reprise, générant une nouvelle réflexion de la part du corps arbitral. M. Buquet a alors demandé à revoir les deux présidents, ainsi que les autorités, le préfet, le DDSP et la vice-procureur. À la surprise de tous, l’arbitre les a informés de l’arrêt définitif de la rencontre.

L’Olympique Lyonnais, et son président Jean-Michel Aulas, condamnent une nouvelle fois cet incident. L’individu, auteur des faits, a été immédiatement identifié grâce aux nombreuses caméras du Groupama Stadium. Il a été exfiltré par les stadiers, remis aux forces de l’ordre et placé en garde à vue. Il est apparu que l’homme n’était pas membre d’un groupe de supporter et n’était pas abonné.

L’Olympique Lyonnais, dont la réaction a été immédiate, et son président souhaitent que les sanctions pénales et administratives soient exemplaires. L’institution entend pouvoir radier à vie l’individu si la Ligue et la justice donnent les moyens aux clubs de le faire. L’Olympique Lyonnais et son président participeront à toutes les réunions d’analyse, de travail et de propositions pour que ce type d’agression ne se reproduise plus jamais et permette à notre football de se dérouler dans les conditions de sécurité optimales. Dès à présent, l’Olympique Lyonnais qui a déjà porté plainte contre l’individu se constitue partie civile pour la suite des procédures.

L’Olympique Lyonnais et son président présentent également leurs excuses à tous les spectateurs du Groupama Stadium pour ce moment qui devait être une fête, gâché par un seul individu.

L’institution attend désormais la suite des procédures qui se déroulent autour du match et tiendra ses spectateurs informés des dispositifs mis en place en fonction des décisions qui seront prises », indique le communiqué publié sur son site internet. Il ne précise pas si les spectateurs vont être remboursés, alors que le jeu n’a duré que 4 minutes.

Il paraît évident que l’une des parties qui a pris part à la décision d’arrêter le match profère des mensonges. Espérons que la lumière sera faite sur les rôles de chacun. Car, en ces circonstances, la pression mise sur les joueurs de l’OM, voire sur l’arbitre, pour reprendre le match paraît gravissime.

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