Nantes risque de lourdes sanctions, après les incidents contre l’OM

Le match Nantes-OM (1-1) a donné lieu à de graves incidents en tribunes. La commission de discipline de la LFP devrait bientôt prononcer de lourdes sanctions.

FC Nantes, Ultras, La Beaujoire © Icon Sport

Vendredi soir, un père et sa famille ont subi des agressions parce que leur petit garçon portait un maillot de l’OM au stade de la Beaujoire. Sous les insultes, le papa a tenté de défendre son fils contre les crachats et la bière lancés par des pseudo-supporters présents dans la tribune d’à côté, sans que les stadiers n’interviennent. Le père a finalement été victime d’un infarctus, qui a nécessité l’intervention d’un pompier présent en tribunes (et non des stadiers). Il a été hospitalisé et ses jours ne sont plus en danger.

Mercredi soir, la commission de discipline de la LFP a placé le dossier en instruction. « Au regard de la gravité des faits, la Commission de Discipline de la LFP décide de mettre le dossier en instruction. La décision sera rendue à l’issue de la séance du mercredi 20 septembre, à 18h, au cours de laquelle l’instructeur remettra son rapport », a indiqué l’instance.

« Des animaux, pas d’autres mots pour les définir »

Pour rappel, un supporter avait décrit la scène à RMC Sport : « J’étais, avec mes enfants, juste devant ce couple. Des crachats, des bières, des animaux. Des animaux, pas d’autres mots pour les définir. Dans la soirée, le papa et son fils ont dû recevoir cinq litres de bière dans la figure. Il voulait absolument protéger son fils. Les supporters, si on peut appeler ça des supporters, voulaient vraiment s’attaquer à son fils qui portait un maillot de l’OM. »

Et de préciser sa pensée : « Le plus choquant, c’est le fait que des personnes puissent viser un gamin. Un enfant de six ans. Le père a essayé de protéger le plus possible son fils. Le fait que la sécurité ait vu les scènes et n’ait rien fait me choque aussi. On a longtemps demandé à intervenir. À la fin, je suis allé voir un stadier en bas pour lui dire que c’était une honte de ne pas intervenir. »

À noter qu’une enquête a déjà été ouverte par le parquet de Nantes pour violences volontaires en réunion dans une enceinte sportive. L’événement n’est pas sans rappeler ce qui s’est produit à Ajaccio avec le petit Kenzo, un enfant atteint d’un cancer du cerveau dont la famille a été agressée par des individus présents en tribunes. Des peines de prison et des amendes ont depuis été requises contre les trois hommes accusés de l’agression. On peut supposer qu’il pourrait en être de même à Nantes.

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