En l’absence de Nuno Tavares, Jonathan Clauss et Issa Kaboré se sont illustrés, ces deux derniers matchs. Le premier a évolué à gauche, tandis que le second est resté sur la droite. Les deux ont paru plus en forme que lors des dernières semaines. Les choix d’Igor Tudor sont systématiquement commentés. Et certains consultants oscillent entre les critiques et les louanges.
Dans les colonnes de La Provence, Jacky Bonnevay s’est exprimé sur l’importance des pistons dans le système de jeu de l’OM. L’ancien joueur olympien (1985-1987) a souligné leur activité : « Dans le jeu très particulier mis en place par Tudor, avec les trois centraux qui gèrent l’équilibre de l’équipe, les pistons ont un rôle déterminant. Ils sont le plus souvent en position d’ailiers-finisseurs. On a déjà vu Jonathan Clauss centrer et Nuno Tavares reprendre. Ils ont une débauche d’énergie et une puissance impressionnantes. Ils attaquent sans retenue, libérés, car ça fait partie de leur mission et ils le font avec beaucoup de qualité. Quand ils sont moins performants, moins bien physiquement, ça se voit tout de suite. »
« Les équipes qui performent sont celles qui ont un volume de courses et une intensité »
L’actuel membre de la direction technique nationale pense qu’Igor Tudor a ses raisons d’inverser les postes, sur certains matchs spécifiques : « Si le coach met Clauss à gauche, c’est qu’il a des raisons. Il faut respecter ses choix, il a intégré l’adaptabilité de ses joueurs. La difficulté, aussi, est que les adversaires connaissent le jeu de l’OM, ils sont préparés physiquement, tactiquement et psychologiquement à ce qui va se passer. Il y a moins d’effet de surprise. L’OM s’est retrouvé en difficulté face à des équipes regroupées. Si on arrive à contrecarrer le premier pressing et à passer ce premier rideau, il y a des espaces dans les couloirs car les pistons sont très offensifs. »
Bonnevay note en tout cas que les pistons phocéens ont un profil particulier : « Clauss et Tavares l’ont. Ce sont les prototypes des joueurs modernes, capables de répéter les efforts à haute intensité. » Il comprend que les dirigeants olympiens aient voulu miser sur un tel football : « Si on regarde les équipes qui performent, ce sont celles qui ont un volume de courses et une intensité dans la répétition des efforts. C’est pareil à City, au Real… Qu’on s’appelle Vinicius ou autre, on court comme des fous et on se replace. C’est le football d’aujourd’hui et celui de demain. » L’ancien joueur juge enfin le jeu mise ne place par Tudor « ultra-séduisant et passionnant », estimant que « ce que fait Marseille est en tout point remarquable ».
Pour rappel, l’OM occupe pour l’instant la 2e position du classement de Ligue 1, avec 1 petit point d’avance sur le RC Lens, qu’il rencontrera dans une dizaine de jours. Il reste 6 rencontres pour bonifier les résultats de cette saison.
