Stanic se réjouit que « Ribalta ait reconnu le talent de Tudor »

Mario Stanic s’est confié sur le passage d’Igor Tudor à l’Hadjuk Split, comme entraîneur. L’ancien joueur de Parme et de Chelsea, qui était alors dirigeant du club croate, a eu le temps d’observer sa méthode, sur laquelle il ne tarit pas d’éloges.

Igor Tudor

Lors d’une interview donnée à La Provence, Mario Stanic s’est remémoré le travail réalisé par Igor Tudor, à l’Hadjuk Split. L’ancien milieu offensif a apprécié le travail réalisé par l’actuel entraîneur de l’OM : « J’ai vu 95% de ses entraînements. Ils sont très intenses, et ce n’est pas une question de durée. Sur le plan des connaissances du foot, on sent très vite qu’il est bon, qu’il cherche toujours à s’améliorer sur tous les plans. Il est honnête et cherche à faire progresser tous les joueurs. C’est un tel novateur que parfois, il prend des risques pour sa réputation. Il ne copie personne, cherche à améliorer l’équipe et les joueurs en leur faisant prendre des risques, ainsi ils progressent plus vite. Il n’aime pas que son équipe regarde ce qu’il se passe sur le terrain, il veut qu’elle soit protagoniste. Parfois un entraîneur qui a une bonne image, c’était son cas à Split, cherche à préserver cette image et joue la sécurité. Pas lui, il veut toujours mettre les joueurs en dehors de leur zone de confort. »

« Certains disent que ce n’est pas facile de travailler avec lui, mais ce n’est pas vrai ! »
Mario Stanic a apprécié ce qu’il a vu : « J’ai découvert qu’il était un grand entraîneur. Quand Vérone m’a appelé pour avoir mon avis avant de le recruter, je leur ai dit : « La seule chose que vous devez donner à Igor est un peu de confiance et d’honnêteté envers lui ». J’ai eu beaucoup d’entraîneurs : Ranieri, Ancelotti, Mourinho… Chacun est différent, mais parfois, même un grand coach ne se mouille pas pour protéger ses joueurs. Igor, il se battrait contre les murs, il ferait tout pour protéger son équipe. » Il se réjouit que Javier Ribalta et Pablo Longoria aient choisi de lui donner les pouvoirs à la Commanderie : « C’est bien que (Javier) Ribalta ait reconnu son talent et l’ait recruté. Lui et le président de l’OM ont été très bien dans la confiance qu’ils lui ont donnée. Aujourd’hui c’est facile de parler, mais c’était un grand risque pour eux. Quand il est entré dans le vestiaire et a vu des choses qui ne lui plaisaient pas, il n’a pas eu peur de les changer. Certains disent que ce n’est pas facile de travailler avec lui, mais ce n’est pas vrai ! Il réclame aux joueurs de courir. Mais de quoi parle-t-on ? »

Le natif de Sarajevo a enfin détaillé les idées du Phocéen : « On fait tous un peu de copie, presque tout a été déjà fait dans le football. Mais lui cherche toujours à aller encore plus loin, augmenter le rythme, l’intensité, le travail tactique. Je me souviens qu’on jouait en 3-5-2 sur le papier, mais dès que le ballon roulait, Igor leur demandait à tous de quitter leur poste et de faire du pressing en un contre un. Il demandait toujours plus de risques aux joueurs, qui devaient couvrir plusieurs postes. Ça m’avait beaucoup plu. »

Un entretien passionnant. La méthode d’Igor Tudor fonctionne pour l’instant pour le mieux à l’OM. Les joueurs qui n’étaient pas prêts à se plier à ses exigences ont quitté le navire. L’équipe olympienne réalise pour l’instant sa plus belle saison depuis… 1970.

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