Tapie intimidait énormément Deschamps

Dans une interview accordée à l’Equipe, Didier Deschamps est revenu sur ses années marseillaises en tant que joueur. Une période de sa carrière où il devait faire face au président le plus charismatique de l’histoire de l’OM en la personne de Bernard Tapie. Très jeune en ce temps-là, l’actuel sélectionneur national se rappelle avoir eu […]

Dans une interview accordée à l’Equipe, Didier Deschamps est revenu sur ses années marseillaises en tant que joueur. Une période de sa carrière où il devait faire face au président le plus charismatique de l’histoire de l’OM en la personne de Bernard Tapie. Très jeune en ce temps-là, l’actuel sélectionneur national se rappelle avoir eu beaucoup de difficultés dans ses rapports avec l’ancien homme d’affaires qui le paralysait littéralement. « Il avait un rôle de président un peu élargi (sourires). C’était un personnage et, au départ, j’avais du mal. Il m’a fait partir de l’OM (en 1990, ndlr) mais, à la limite, j’en avais besoin. Le problème, c’est qu’il ne voulait pas que je revienne. Il me bloquait, il m’impressionnait trop. Il a fallu que je dépasse ce stade. »

L’ex-entraineur de l’OM confie ensuite que ce « mode de fonctionnement et de management très spécial » de son ancien boss l’a fait énormément murir et que des liens particuliers se sont installés entre les deux hommes. Une situation plus évoluée qui n’empêchait pas le nouveau patron du groupe Hersant de déstabiliser toujours autant son cadet. « Il m’a beaucoup apporté parce que j’ai retenu ce qu’il m’a dit, par rapport à moi et à ma carrière, ou à la communication en général. Après, j’ai eu avec lui une relation capitaine-président, et cela a été plus compliqué, plus intensif. Il pouvait chambrer, mais aussi dire les choses très sérieusement et directement, il ne rigolait pas. »

La tension qui régnait à l’époque transpire dans les propos de l’ancien milieu de terrain qui lui-même n’en menait pas large à l’époque. Une pression quotidienne qui a permis au club olympien de remporter énormément de trophées et de lui donner le prestige qui est le sien aujourd’hui. Une description de l’OM qui va probablement plonger dans la nostalgie bon nombre de supporters marseillais qui ont connu ce temps où la formation provençale brillait sur la scène européenne et était dirigée par un homme à poigne.

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