Arrivé à l’OM par la volonté de Pape Diouf et l’agrément de José Anigo, Didier Deschamps n’a pas tardé à se faire une floppée d’ennemis au sein du club, comme cela avait été le cas à Monaco et à la Juventus de Turin, et ce malgré des titres glanés après plus de 15 années de disette. Parti de l’OM il y a quelques semaines, le nouveau sélectionneur de l’équipe de France a expliqué les raisons de son départ au journal L’Equipe.
« À l’OM, ce qui s’est passé sur les trois, quatre derniers mois… J’assume mes responsabilités quand ça va bien et quand ça va mal. Je pense avoir été professionnel jusqu’au bout. J’ai fait face. Mais il s’est passé tellement de choses en interne, au stade. J’étais seul. Seul pendant trois mois à répondre à des obligations médiatiques. On peut dire ce que l’on veut. Ça, c’est du concret. » Conspué par une partie du stade qui a certainement peu apprécié la qualité de jeu médiocre des Marseillais au cours des deux dernières saisons, Didier Deschamps s’est lui-même isolé au sein du club en voulant l’entière responsabilité du secteur sportif et en s’entourant uniquement des siens, … ce qui n’a pas manqué d’accroitre les tensions déjà latentes avec José Anigo (qui déteste l’agent de Deschamps Jean-Pierre Bernès).
On peut tout de même regretter que le président Vincent Labrune ait laissé le coach phocéen seul au front durant la période terrible de défaites qu’a connu l’OM de fin février à fin avril 2012. Son soutien aurait certainement pu inverser cette série de revers et redonner au coach phocéen un peu d’air frais, ce dont il a manqué manifestement. Dans cette histoire au final, tout le monde est perdant.
