Mis en cause la semaine dernière par l’ancien président de l’OM Jean-Claude Dassier concernant le conflit opposant José Anigo à Didier Deschamps, Jean-Pierre Bernès réagit aujourd’hui dans les colonnes du Parisien. « Tout cela me paraît dérisoire au regard des intérêts et des objectifs poursuivis par le club et Didier Deschamps. En revanche, je me souviens de soirées où M. Dassier venait à mon domicile partager le barbecue. Il me disait qu’il fallait jouer avec certains et leur laisser croire qu’ils étaient importants. Moi, je faisais simplement un constat sur les relations humaines à l’intérieur du club. Ce constat apparaît aujourd’hui au grand jour. Dassier le connaissait et le gérait comme il pouvait. Quant à mettre de l’huile sur le feu, je ne crois pas l’avoir fait une seule fois »
Bernès en rajoute une couche et s’étend sur les possibles conséquences des dissensions qui règnent entre Anigo et Deschamps. « Ce qui compte avant tout, et c’est le souci permanent de Didier, c’est l’intérêt supérieur de l’OM. Cet aspect doit primer. Dans un club, tout le monde doit servir la même cause. Dès lors qu’on met en doute la personnalité d’un coach, pièce essentielle dans le management, le club prend un risque considérable« , a déclaré l’ancien dirigeant de l’OM.
L’agent de joueur conclut en insistant sur la situation contractuelle qui lie DD à l’OM. « Son contrat est ce qu’il est. Il le mérite. En deux saisons, l’OM a quand même remporté cinq titres. Maintenant, un contrat, ça se résilie. Si l’actionnaire souhaite s’en séparer, je serai à ses côtés. Je peux aussi ajouter qu’entre Margarita Louis-Dreyfus et Didier, il y a beaucoup de respect. Elle sait ce que le club lui doit. »
Bernès, actuel agent de Didier Deschamps (et d’Alou Diarra), a clairement choisi son camp, sans surprise. Les querelles entre l’entraineur de l’OM et son directeur sportif n’étant pas suffisantes, il fallait bien, après Dassier, que Bernès vienne rajouter son grain de sel. Et s’il estime que le climat actuel nuit à l’OM, il serait bien avisé de se demander si son double emploi (agent de joueur et d’entraineur) ne viendra pas un jour troubler sa brillante carrière d’agent le mieux rémunéré de France.