Le pompeusement nommé Comité National d’Éthique s’était saisi du dossier de Taye Taiwo, après le chant populaire mais peu amène à l’endroit du Paris Saint-Germain que le joueur nigérian avait entonné à l’issue de la finale de la Coupe de la Ligue, le 23 avril dernier. On s’attendait dès lors à une sanction lourde et rapide, surtout au vu des déclarations outragées que les hautes instances du football français ont multipliées après ce petit numéro musical… Ce qui faisait craindre le pire pour la défense olympienne, déjà affaiblie par des blessures et des suspensions, lors des échéances décisives que seront les matchs à Lyon et à Lorient.
Sans doute au terme d’un deal officieux, le comité souhaitant marquer le coup et sanctionner Taiwo pour l’exemple, et le club marseillais souhaitant de son côté préserver ses chances dans la course au titre, le CNE a décidé qu’il statuerait sur le cas Taiwo le 12 mai, c’est-à-dire après OM – Brest (et bien sûr après Lyon – OM) ; il n’est même pas sûr que la décision du comité entraîne une suspension de Taye Taiwo pour le match à Lorient, qui n’a lieu que trois jours plus tard, le 15. Autrement dit, une éventuelle (et probable) sanction, ne concernerait que les deux dernières journées du championnat (réception de Valenciennes et déplacement à Caen). Il en va bien sûr de même pour Stéphane Mbia, convoqué lui aussi devant le CNE.
Sans doute un ouf de soulagement pour Didier Deschamps, qui devait s’arracher ses cheveux courts et grisonnants pour préparer sa ligne de défense face aux dangereux Lisandro et Gomis… et face à Gameiro et consorts, qui seront peut-être les derniers adversaires que Taye affrontera en Ligue 1 !