Suite au nul (1-1) concédé au Mans, les dirigeants marseillais sont revenus, avec amertume, sur ce match. Contrairement à ses habitudes, le président Pape Diouf critique ouvertement l’arbitrage français.
Pape Diouf : « nous méritions beaucoup mieux. Après Sochaux, nous avons produit au Mans un match de très haut niveau. Nous avons eu la maîtrise de bout en bout, mais nous avons parfois manqué de réalisme offensif, notamment en première mi-temps. En deuxième période, nous avons eu une emprise totale sur la rencontre. Et puis il y a ce but de Samassa qui n’a pas été validé, malheureusement. Il aurait du, à mon sens, nous permettre de repartir avec les trois points de la victoire. Ca commence à faire beaucoup. Beaucoup trop, même. Puisque déjà à Bordeaux, par un arbitrage défectueux, nous n’avons pas remporté un match qui était là aussi à notre portée. Le scénario se renouvelle. Si on regarde le classement, nous comptons un certain nombre de points de retard sur le leader. Mais si on veut refaire les calculs de manière objective de ce qui nous est dû, et de retrancher chez les autres ce qui n’aurait pas dû être, on ne serait pas très loin de la première place. Il est temps que l’arbitrage se remettre en question. Tout le monde le dit. Ce soir, nous avons été volés au coin d’un bois. C’est vrai que la vidéo aurait permis ce soir d’éviter cette erreur. Mais cette pratique rencontre aujourd’hui des oppositions, à commencer par celle du président de l’Uefa, Michel Platini. Je suis plutôt d’avis, à côté d’une vidéo qui pourrait être utilisée dans quelques cas précis, d’utiliser des arbitres qui se situeraient derrière les buts. Et qui pourraient donner leur avis dans des moments de litige, et d’aider l’arbitre central à prendre sa décision. Ce soir, on part d’ici encore une fois avec un sentiment de frustration, et un sentiment d’injustice au vu du match produit ».
José Anigo : « ce soir, il y a tout, l’envie, le jeu, la qualité et il ne manque que le but de plus et celui que l’on met est refusé. Cela commence à faire beaucoup. On ne va pas crier pour ne pas passer pour des pleureuses mais on en a marre. Cela fait beaucoup et si on ne dit rien, ça va continuer. On manifeste du respect pour tout le monde mais on en veut autant pour nous, notamment des arbitres. Je n’en veux pas à monsieur Fautrel, qui est un bon arbitre. Son juge de ligne a cru que le ballon n’était pas entré… La solution est d’aider les arbitres par des moyens comme la vidéo. C’est le moyen de rendre le foot logique. On avait tout pour l’emporter. Avec Bordeaux, cela fait quatre points de moins. Ce soir, on avait l’emprise du jeu, on avait tout pour gagner et on doit l’emporter mais une personne s’est trompée dans son choix. Cela fait beaucoup contre nous… On ne demande pas d’être avantagé mais on ne veut pas être désavantagé. On veut l’équilibre. On est tous très remontés car on a l’impression d’avoir fait le travail mais de repartir avec ce qui nous manque, c’est-à-dire deux points de plus ».
Eric Gerets : « on repart avec un point seulement. Je suis plus content car on aurait dû finir le match au bout de 45 minutes mais pour le moment on a la poisse et on ne la met pas dedans. On était un peu fatigués à la fin du match et plus assez frais pour garder l’organisation que l’on avait très bien en main. On a une grande chance de gagner le match à la fin mais on manque de réussite ».
