L’ancien milieu de terrain, désormais directeur technique d’Aubagne, a répondu aux questions de Var-Matin concernant le début d’année difficile des Marseillais. « Je ne vis pas à l’intérieur du groupe, mais quand je regarde les matchs, je vois une équipe avec des joueurs qui s’éparpillent. Chacun veut faire la sienne. D’où cette impression de malaise dans le collectif de l’OM », a-t-il expliqué au quotidien. Il estime néanmoins que tout n’est pas perdu : « À mon avis, il y a un problème d’ambiance entre les joueurs. Je le vois dans l’attitude de certains éléments. Maintenant, Bielsa et les cadres du vestiaire, comme Mandanda et Gignac, doivent faire passer un message d’unité. Car pour viser le titre, il faut que tout le groupe soit rassemblé. »
Il vise notamment Florian Thauvin : « C’est un joueur qui a plein de qualités. Seulement, il est en train de passer à côté de quelque chose. Il doit changer de comportement, car il se comporte mal. En fait, il est encore gamin, il rigole, il s’amuse pendant les rencontres. Ce n’est pas l’attitude d’un compétiteur. Et les supporters s’en rendent compte. » Il estime que certains joueurs n’ont pas compris ce qu’était l’OM : « À mon époque, je me baladais dans Marseille, j’allais acheter mon pain à la boulangerie, j’allais boire un coup dans un café. J’essayais de me faire aimer en allant à la rencontre des Marseillais. Auprès d’eux, j’allais chercher de la force. (…) Car l’OM, c’est comme Naples, Boca Juniors ou d’autres clubs de Turquie. On n’est pas à Paris ou Bordeaux là… À l’OM, la force, c’est le peuple. C’est pour ça que si j’étais à la place de Bielsa ou des dirigeants de l’OM, j’encouragerais des joueurs comme Thauvin à justement se nourrir de la passion des supporters. »
Si son passage en tant que dirigeant n’a pas été une réussite, on peut se demander quel membre du staff communique l’histoire et les valeurs du maillot phocéen. Il est bien dommage que le club ne s’appuie pas davantage sur ses anciens joueurs.