Derrien tente d’expliquer les décisions arbitrales

Les décisions arbitrales en défaveur de l’OM hier soir ont déja fait couler beaucoup d’encre. L’ancien arbitre international Bruno Derrien a tenté d’y voir plus clair chez nos confrères d’Eurosport.

OM-Lyon

Hier soir, plusieurs décisions arbitrales d’Antony Gautier ont suscité l’incompréhension. Alors que la grande majorité des observateurs s’est accordée à dire que l’OM avait été lesé, Bruno Derrien, ancien arbitre international, n’a évidemment pas voulu enfoncer un collègue de profession.

Sur la main de Moussa Dembélé dans la surface, il a joué la carte de « l’interprétation » laissé à l’arbitre. « Les mains défensives sont sanctionnables dans deux cas de figure. Le premier cas, ce sont les mains délibérées, ce qui ne concerne pas le geste de Dembélé. Il n’a pas de mouvement du bras vers le ballon. Le deuxième cas de figure, c’est là où le débat est ouvert. C’est sur le fait qu’une faute soit commise si un joueur augmente artificiellement la surface couverte par son corps alors que ce n’est pas justifié par le mouvement du corps du joueur pour cette situation spécifique. Antony Gautier a peut-être considéré que l’élargissement n’était pas artificiel et que la position de bras était provoquée par un mouvement naturel lié à son tacle glissé. Ça relève de l’appréciation. Et c’est dit dans la règle qu’il faut que les arbitres usent de leur jugement. La loi 12 accorde en effet une grande part d’interprétation et de manoeuvre aux arbitres. D’ailleurs, la loi incite à ne pas siffler systématiquement les mains mais pousse les arbitres à user de leur jugement. C’est à partir de ce constat, qu’Antony Gautier prend sa décision. Il y a une partie du bras qui n’est pas sanctionnable. Dans le contexte des fautes de main, le bras commence en bas de l’aisselle. »

Pour résumer, Derrien explique : « C’est le sel de l’arbitrage. Arbitrer, c’est interpréter. L’incompréhension des gens vient plus du fait qu’il n’y a pas d’homogénéité des décisions.« 

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