Amine Harit multiplie les interviews, ces derniers jours. L’international marocain a cette fois répondu aux questions de L’Équipe et de nouveau évoqué le mea culpa de Jorge Sampaoli : « C’est touchant, ça m’a surpris, je ne m’y attendais pas. J’étais dans ma voiture, on m’a envoyé cet extrait de la conférence. Cela prouve que les efforts finissent par payer, un jour ou l’autre. Je pense que je n’ai pas eu ma chance, et le coach l’a dit : j’aurais pu ou dû l’avoir. Je préfère que ça commence mal et que ça finisse bien. Les quatre-cinq premiers mois de ma saison, cela a été très compliqué. Beaucoup d’incompréhension. En même temps, je voyais l’équipe gagner, et tu ne peux pas demander à jouer quand ça tourne. L’équipe passe avant l’intérêt particulier. »
« Après Galatasaray, je n’étais plus forcément à 200 % »
Le milieu offensif a notamment connu des moments difficiles après le match joué à Istanbul. Il admet même avoir lâché : « Après Galatasaray, je n’étais plus forcément à 200 %, je pensais jouer là-bas, je suis revenu dans le dur, mentalement. Avant les fêtes de Noël, et au retour des fêtes, surtout. Je débute à Bordeaux, le 7 janvier (1-0), je ne fais pas un match exceptionnel, mais on gagne. Un match normal, sans plus. Et je sors du plan de jeu, j’ai des deux-trois minutes par rencontre, même quand le coach fait tourner je ne suis pas dans la rotation. Là, je n’étais pas heureux dans la vie de tous les jours. Je venais au vestiaire, le fait de parler avec un bon groupe, dans une superbe ambiance, ça change les idées, sauf qu’après, tu rentres à la maison, tu y penses, tu cogites… », a-t-il poursuivi.
Amine Harit attend quelque chose de particulier de la part de ses entraineurs : « Je suis quelqu’un de très émotif, j’ai besoin de sentir que j’ai une relation hors foot avec le coach. Quand je sens cela, je donne tout pour lui. Que ce soit Sampaoli, le coach Hervé Renard avec la sélection marocaine, mon ‘‘papa », ou David Wagner à Schalke, Sergio Conceiçao à Nantes, avec qui cela avait pourtant mal commencé. Des coaches proches des joueurs, à l’intérieur du groupe. J’ai besoin de ça, de me sentir aimé, pas en tant que footballeur, mais d’avoir une relation personnelle, presque intime. »
Cette saison, le natif de Pontoise a marqué 5 buts et donné 3 passes décisives en 31 rencontres.