Outre sa qualité de relance et sa polyvalence, il devrait donc apporter à l’OM un peu du caractère et de la combativité qui lui avait fait défaut ces dernières saisons. Pour autant, si un fan de la Fiorentina lui a rendu hommage en créant un site intitulé « Quando Facundo Roncaglia Fight Club », l’international argentin ne sera pas le premier joueur réputé rugueux à débarquer sur la Canebière. Voici quelques-uns parmi ses bouillants prédécesseurs (liste récente et non exhaustive) :
Éric Di Meco (1980-1994 ; 280 matchs – 47 cartons jaunes, 3 cartons rouges) : le latéral gauche a donné ses lettres de noblesse au « tacle à la carotide ». On garde tous en tête ses attentats et provocations face aux Parisiens, à l’occasion des OM-PSG de la grande époque.
Bernard Casoni (1990-1996 ; 221 matchs – 48 cartons jaunes, 8 cartons rouges) : en six saisons passées sous les couleurs olympiennes, le défenseur a été expulsé à huit reprises. C’est le record de la catégorie. Il devance ainsi Rod Fanni, qui a pris cinq cartons rouges.
Carlos Mozer (1989-1992 ; 118 matchs – 30 cartons jaunes, 4 cartons rouges) : comme les deux précédents, le Brésilien incarne une époque où il ne fallait pas venir se frotter à la défense marseillaise.
Hamada Jambay (1994-1999 ; 141 matchs – 33 cartons jaunes, 4 cartons rouges) : des années Tapie à l’époque Courbis, le latéral droit a toujours mouillé le maillot. Il a notamment pris part à la bagarre de Bologne, aux côtés de Christophe Dugarry, Patrick Blondeau et quelques autres.
Marcel Dib (1994-1996 ; 94 matchs – 21 cartons jaunes, 2 cartons rouges) : venu filer un coup de main en toute fin de carrière, l’infatigable milieu de terrain a su, davantage qu’à Monaco, mettre le pied. Il a grandement contribué à la remontée en Ligue 1, en 1996.
Patrick Colleter (1997-1999 ; 49 matchs – 16 cartons jaunes) : estampillé PSG, le défenseur au caractère bien trempé a pris quelques avertissements mais n’est jamais parvenu à faire oublier son passé parisien aux supporters de l’OM.
Patrick Blondeau (1998-2001 ; 78 matchs – 21 cartons jaunes, 1 carton rouge) : le joueur passé par Monaco était plutôt assagi, lors de son passage à l’OM. Pour autant, il n’a pas hésité à s’en prendre à un CRS, dans la mêlée de Bologne, ou à en découdre avec Marcelo Gallardo ou Marco Simone, en championnat.
Sébastien Pérez (1999-2004 ; 96 matchs – 29 cartons jaunes, 2 cartons rouges) : arrivé à la fin de l’époque Courbis, l’ancien Bastiais a connu les sombres années du début 2000. Il a toujours su faire respecter le maillot olympien.
Jérôme Leroy (1999-2002 ; 58 matchs – 11 cartons jaunes, 3 cartons rouges) : la bagarre des Leroy fait partie de la légende des OM-PSG. Le joueur formé à Paris a été particulièrement « agité » lors de son passage à Marseille.
Cyril Rool (2001 et 2009-2010 ; 6 matchs – 3 cartons jaunes, 1 carton rouge) : passé par deux fois sous le maillot olympien, le recordman européen des cartons (187 cartons jaunes, 27 cartons rouges en 444 rencontres professionnelles) n’a que très peu joué et n’a pas laissé beaucoup de souvenirs aux fans. Il a quand même trouvé l’occasion de se faire expulser, en 2001.
Franck Jurietti (2001-2002 ; 21 matchs – 9 cartons jaunes, 1 carton rouge) : échangé avec Cyril Rool par Bernard Tapie en 2001, le natif de Valence n’a porté le maillot phocéen que durant une saison. L’occasion de faire admirer aux Phocéens sa technique du tacle les deux pieds décollés.
Piotr Swierczewski (2001-2003 ; 42 matchs – 14 cartons jaunes, 1 carton rouge) : passé, comme les deux précédents, par le SC Bastia de Frédéric Antonetti, le milieu de terrain polonais était toujours prêt à aller au combat.
Renato Civelli (2005-2009 ; 63 matchs – 10 cartons jaunes, 1 carton rouge) : l’histoire marseillaise de l’Argentin est plutôt contrastée. Pour autant, le public du Vélodrome n’a pas oublié sa générosité.
Lorik Cana (2005-2009 ; 175 matchs – 54 cartons jaunes, 1 carton rouge) : l’international albanais est certainement le Parisien a s’être adapté le plus rapidement au contexte provençal. Devenu capitaine, il a mouillé le maillot et peaufiné sa collection d’avertissements, dont il détient encore le record.
Brandao (2008-2012 ; 116 matchs – 25 cartons jaunes) : le jeu du Brésilien donnait le sentiment que l’on avait repositionné un milieu défensif en attaque. Pour autant, entre les coups de coude ou de crampons, il n’était pas un cadeau pour ses adversaires.
Souleymane Diawara (2009-2014 ; 164 matchs – 28 cartons jaunes, 1 carton rouge) : son tacle façon « bulldozer » est une marque déposée. L’international sénégalais emportait tout sur son passage et la cheville de Cristiano Ronaldo s’en souvient notamment encore.
Gabriel Heinze (2009-2011 ; 77 matchs – 13 cartons jaunes) : lors du titre de 2010, el Gringo a certainement endossé le rôle de capitaine officieux du vestiaire. Son engagement n’avait d’égal que sa roublardise, laquelle lui a permis d’éviter de prendre trop de cartons.
Joey Barton (2012-2013 ; 33 matchs – 8 cartons jaunes, 1 carton rouge) : l’espace d’une saison, le bad boy anglais a su séduire le public par abnégation et ses tweets tapageurs. C’est aussi l’un des rares joueurs à avoir pris place dans le parcage des supporters.
André Ayew (2007-2015 ; 208 matchs – 41 cartons jaunes, 2 cartons rouges) : formé à l’école « Gabi Heinze », l’international ghanéen savait canaliser sa fougue et mettre de l’impact dans le jeu. Sa grinta va forcément manquer.
Si le public phocéen ne s’y trompe pas et sait bien que le talent fait la différence, il apprécie également que son équipe compte quelques esthètes adeptes des matchs disputés et des chaudes ambiances. Avec Facundo Roncaglia, Vincent Labrune et Marcelo Bielsa semblent être sur le point de faire venir un joueur au profil particulièrement apprécié par le Stade Vélodrome.