Pour faire simple, la Ligue défend les « gros » (si l’on ose dire, en Ligue 1), tandis que la FFF, fidèle au vieux cheval de bataille de Noël Le Graët, prend le parti des petits. Hier soir, 18 clubs de L1 (tous sauf Guingamp et Rennes…) ont ainsi annoncé leur démission de l’UCPF (l’Union des Clubs Professionnels de Football, Ndlr). « Cette démission est effective dès à présent avant le jugement en référé du 13 août du Conseil d’État où des clubs de Ligue 2 représentant une minorité des votes du football professionnel en France ont choisi de s’opposer, avec le soutien du Comité exécutif de la Fédération Française de Football, à la volonté de la majorité constituée par nos 18 clubs de Ligue 1 », ont-ils indiqué par le biais d’un communiqué commun. La menace sur les clubs de L2 est à peine voilée : « La Ligue 1 ne souhaite pas avoir à remettre en cause les principes de solidarité y compris financière avec la Ligue 2 mais veut la liberté de mettre en place les réformes indispensables au développement de notre football pro français. » Compte tenu du retard pris sur les championnats voisins, cela semble être un minimum.
L’OM et ses amis se sont notamment associés à la saisie en référé du Conseil d’État par la LFP, considérant que la FFF, en annulant la décision des deux montées et deux descentes, a « commis un véritable abus de pouvoir ». Il s’agit d’un gros coup dur pour le patron de la fédération, dont on se rappelle qu’il n’avait pas économisé son énergie pour éliminer le club phocéen, il y a une vingtaine d’années de cela.