Diouf : « Labrune n’a rien révolutionné »

Dans les colonnes de France Football, Pape Diouf a donné son point de vue sur la gestion de Vincent Labrune. L’ancien président phocéen, comme à son habitude, ne tarit pas de critique sur l’ancien bras droit de Robert Louis-Dreyfus.

Selon lui, le gros bémol de l’intersaison consiste en les départs de plusieurs joueurs en fin de contrat : « Comment expliquez-vous que les bijoux de la couronne que sont Gignac et André Ayew, demain Mandanda et Nkoulou, partent libres sans rapporter le moindre argent au club ? On nous dit souvent que le club n’a plus les moyens d’hier, mais quand on commet de telles erreurs … » VLB peut ainsi se rendre compte que le poste est plus difficile à appréhender qu’il n’y paraît : « Il a voulu la place, il l’a. Il voit que c’est plus facile de balancer des infos en off que d’assumer les responsabilités », a-t-il ajouté. Quant à la politique mise en place, il estime que Vincent Labrune n’a rien inventé : « Il n’a rien révolutionné. Qu’est-ce qu’on a fait avec Mandanda, Valbuena, Kaboré, Ayew, Taiwo, Nasri, etc. ? C’était une politique de postformation, comme aujourd’hui. »

Il semble aussi regretter que les supporters soient moins virulents qu’autrefois : « On les a connus plus carnassiers qu’aujourd’hui. La saison dernière, ils dégringolent, perdent quatre matchs d’affilée, prennent cinq buts au Vélodrome devant Lorient, relégable, et je n’ai pas vu d’émeutes. On a souvent dit que la révolution à Marseille partait des virages, aujourd’hui, ils me semblent plus pacifiés qu’hier. » Enfin, il considère que l’OM n’a pas besoin d’avoir un « modèle » : « Il a parlé de projet Dortmund, mais allez dire aux Marseillais que l’on part sur un modèle allemand. En son temps, Tapie parlait-il de modèle Milan AC ? Non, il disait qu’il allait faire de Marseille le club qui battrait le Milan AC. (…) Il y a un esprit OM qui n’existe plus. L’image, aujourd’hui, est lisse. »

La rancoeur éprouvée par Pape Diouf à l’égard de Vincent Labrune n’est pas feinte et ne semble pas prête à s’éteindre. L’ancien agent de joueurs pointe néanmoins quelques erreurs de gestion difficilement excusables.

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