« Tapie s’est servi de moi comme un larbin, comme un chien. Il m’a mis en avant pour le protéger et il n’a jamais été reconnaissant. Point à la ligne. Il s’est servi de moi comme un voyou le fait avec l’un de ses sbires », a-t-il expliqué au magazine. Il s’est aussi rappelé une séance de piqûres qui aurait précédé le match contre Milan : « J’ai dit qu’il y avait une file d’attente pour la piqûre et que pratiquement tout le monde y est allé. Le seul qui a gueulé, c’est Völler. Il a insulté tout le monde en allemand. (…) Moi, j’étais dans la file ! Mais apparemment, ce n’était pas du dopage puisque personne ne s’est fait pincer au contrôle après le match. Cela dit, comme on sait qu’on peut doper les athlètes sans qu’ils soient repérés au contrôle, tout ça ne veut rien dire. Ce que je voulais savoir, c’est ce qu’il y avait dans la seringue. Et ça, personne ne me l’a dit. » Il estime qu’à l’époque, le boss avait une forte emprise sur les joueurs : « Quand vous êtes à l’OM avec Tapie, vous prendriez n’importe quoi. Aucun joueur ne lui a dit d’aller se faire voir avec ses piqûres. »
Pour rappel, l’ancien ministre de la Ville avait rejeté les accusations de dopage, lors d’un entretien accordé au Parisien, en 2006 : « Eydelie fait simplement allusion à une technique que l’on a utilisée en précurseur, la mésothérapie. (…) C’est l’opposé du dopage. Il s’agit de micro-piqûres, d’un millimètre et demi de longueur, qui injectent des produits de type oligo-éléments ou homéopathie. Cette technique consiste à stimuler les points d’acupuncture. Tous les joueurs savent ce que c’est sauf Eydelie et un autre (Tony Cascarino, Ndlr) qui continuent de parler de piqûres dopantes. Si tous les joueurs de l’OM étaient dopés, tous ceux de l’équipe de France qui sont passés par l’OM l’étaient aussi ! (…) Les bénéfices que peut tirer un footballeur du dopage ont toujours été absolument nuls par rapport aux inconvénients. »
