Inquiet du moral de ses joueurs, l’OM et son staff médical ont décidé d’une approche psychologique pour les aider. À son retour à la Commanderie, Lassana Diarra se verra proposer « un débriefing individuel », a indiqué RMC. Quant à ses partenaires, ils se rassembleront afin d’en discuter. « On est tous concernés, tous face à la même menace et on partage tous, je l’espère, le même idéal. Certains joueurs ont été très marqués par les attentats mais c’est aussi la vie d’un homme de continuer d’avancer avec une cicatrice sur le coeur. Il faudra absolument en parler avec les joueurs. Sous l’impulsion du coach, évidemment, j’aimerais faire prendre conscience au groupe qu’ils peuvent être heureux d’afficher cette notion d’unité, si chère au football, surtout dans une période où la solidarité est le maître-mot de la nation », a déclaré Christophe Baudot, le chef de la cellule médicale marseillaise.
Il s’attend à ce que le rapport entre les joueurs ou les supporters et le football soit impacté : « Peut-être que l’on vivra désormais le football de manière moins déraisonnable. Quand on repense à certaines polémiques futiles ou certaines insultes entre clubs ou entre supporters, oui, là j’espère qu’il y aura une réaction. Quand j’ai vu l’initiative des Ultras (qui ont affiché la banderole « Nous Sommes Paris » dans le centre de Marseille, Ndlr), j’en ai eu les larmes aux yeux. (…) Mais relativiser le football, cela ne veut pas dire culpabiliser de jouer au foot. Nous sommes tous fiers de ce que les médecins et forces de l’ordre ont fait à Paris après les attentats. Mais les joueurs peuvent aussi être fiers d’exercer un métier qui est leur passion. Il faut que le football reste une fête. S’ils ont voulu atteindre le Stade de France, c’est justement parce que le football est aussi un symbole de liberté et de partage. Il sera important que le vestiaire se rassemble autour de cette question », a-t-il ajouté.