Il ne doute notamment pas que l’objectif de l’ancien propriétaire des Dodgers est de « dégager des profits rapidement et de manière très prudente », néanmoins, cela passe selon lui par de bons résultats sportifs : « Or être bon sportivement, il faut dépenser économiquement, le serpent se mord la queue », assure-t-il. Il croit aussi que le club phocéen ne sera pas en mesure de concurrencer le PSG : « Pour être bon durablement, il faut dépenser et investir. Si McCourt veut concurrencer le Paris Saint-Germain, il doit se mettre au même niveau que le PSG et accepter des investissements équivalents, chose qu’il ne fera certainement pas. »
Selon lui, le rachat du club olympien peut être une opération rentable : « Si le projet s’installe dans la durée, une vente de moins de 50 millions d’euros serait une très bonne affaire. L’image de marque de l’OM reste importante dans l’hexagone et, jusqu’à la saison dernière, le club était le plus médiatisé au niveau des droits de diffusion. La Ligue 1 versait la part consacrée à cette variable la plus importante à Marseille, devant le PSG. Il y a encore beaucoup de fans de Marseille, plus de 1,7 millions de followers sur Twitter contre 910 000 à l’Olympique Lyonnais par exemple. La base fan est potentiellement marchandisable et si les nouveaux dirigeants maîtrisent bien les nouvelles techniques de marketing et de communication, ils peuvent potentiellement bien faire les choses. »
Enfin, il estime qu’il est très difficile d’établir un business plan fiable dans le football : « Encore une fois, tout dépend du sportif et des résultats sur le terrain. Le football restera toujours une économie différenciée, on ne raisonne pas de la même façon que dans n’importe quelle autre entreprise. L’irrationalité et l’aléatoire pèsent dans le foot, contrairement aux autres secteurs d’activité. »