« Je vais rester sur ma ligne, comme quand j’étais dans les buts. Il faut éviter de chercher si c’est la faute des uns ou des autres. Quand tu prends un but, c’est le gardien, ce n’est pas celui qui a fait l’erreur devant toi. Aujourd’hui, personne est critiquable. On ne va pas s’en prendre à Franck Passi, on ne va pas s’en prendre au joueur… Tu regardes le banc, tu n’as pas le choix de faire deux équipes. Là est le problème. Cela fait des années et des années que cela dure, il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Les gens, qu’on côtoie ici ou ailleurs, ou même les Corses qui font les déplacements pour les matchs ne viennent pas pour dire qu’ils en ont marre », a-t-il confié. Il pense qu’il manque un patron : « Serge Aurier a pris deux mois de prison, le PSG l’a défendu. Chez nous, on parle avec qui ? On va commencer à construire quand ? L’investisseur arrive, qu’il soit américain, anglais, espagnol ou chinois, nous ce qu’on demande, c’est d’avoir une équipe comme l’a construit le président Aulas à Lyon. »
L’ancien gardien de but considère qu’il faut bâtir du solide : « Essayons de construire, le plus rapidement possible, et de jouer toutes les années la Champions League. Que demande le public ? On a le meilleur public de France et même pratiquement d’Europe, on a le stade le plus magnifique qui existe, on aurait aimé jouer dedans… Derrière nous on a la foire internationale. On a des bâtisseurs de mur et l’on voit que les stands ne tiennent qu’avec des morceaux de fer… C’est l’image de l’OM. Si tu ne fais pas ce qu’il faut, cela ne tiendra pas. Aujourd’hui, il ne faut en vouloir à personne. Encore moins aux joueurs. Si tu es un vrai supporter, tu ne les critiques pas. Et c’est pareil pour le coach. Il se donne les moyens, et heureusement qu’il y arrive et qu’on a gagné dimanche. » Il s’est enfin rappelé d’un temps que les plus jeunes n’ont pas connu : « Le football, et surtout l’OM, m’a donné la vie dont je rêvais. Je vois que mon petit, qui a onze ans, il veut devenir professionnel. Et tu lui poses la question, c’est l’OM ! Nous, à l’époque, on ne voulait pas partir de Marseille. On avait des demandes de clubs, mais non. Et les joueurs étrangers voulaient venir à l’OM. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. »
Le Marseille dans lequel évoluait Pascal Olmeta paraît désormais bien lointain. Espérons que l’arrivée de Frank McCourt coïncidera avec le retour des ambitions et… des résultats.