LFP : les « petits » clubs vont-ils dicter leur loi aux « gros » ?

Hier, s’est joué un nouvel épisode de la guerre des clans, aux abords du siège de la LFP. Une bataille que L’Équipe juge pathétique, alors qu’il y va certainement de l’avenir de notre championnat. Une fois n’est pas coutume, Jean-Michel Aulas est dans le même camp que l’OM.

Aulas

Dans ses colonnes, le quotidien explique plus en détail le micmac qui a eu lieu. Les « gros » clubs, qui se sont unis sous le syndicat « Première Ligue » veulent empêcher la prise de pouvoir des « petits » clubs. Ou plutôt l’inverse. Ces derniers ne veulent pas aller dans le sens des nouveaux dirigeants, qui souhaitent des « gros » clubs suffisamment puissants pour tirer le championnat vers le haut. Les « gros » clubs, en infériorité par le nombre, ne se sont ainsi pas présentés pour l’élection prévue, lors de laquelle les « petits » clubs avaient prévus d’élire des présidents favorables à leurs idées, et de faire sauter Aulas. Les « petits » arguent d’une répartition des droits TV « plus juste », comprendre moins favorable aux « gros » clubs, lesquels souffrent pourtant déjà énormément de la comparaison avec les autres championnats.

Ainsi, l’OM, le PSG, Monaco ou Lyon, percevraient encore moins que ce qui est le cas actuellement. Alors qu’on peut penser que les 9/10e de l’argent investi par les télévisions le sont parce qu’ils sont là. L’idée des « petits » clubs est en réalité de rendre le championnat plus homogène, et donc de ne pas privilégier les « locomotives », comme c’est le cas en Allemagne, en Espagne, au Portugal, ou encore en Italie. Ils assurent que la répartition des droits TV est de 1 à 3,5 en L1, contre 1 à 1,5 en Premier Ligue ou Bundesliga. Ils oublient néanmoins de considérer ce qui fût fait en Angleterre et en Allemagne, avant que les recettes liées aux télévisions explosent. Car ne nous mentons pas, les chaînes étrangères ne vont pas acheter des droits pour regarder Guingamp jouer, mais bien pour les ténors de Ligue 1.

Bertrand Desplat, président de Guingamp, qui représente les « petits », suit la politique privilégiée par son… beau-père, Noël Le Graët, depuis le début des années quatre-vingt-dix. On ne peut pourtant pas dire qu’elle ait souri à la France. On peut même penser qu’elle a été très avantageuse aux « petits » clubs et qu’elle s’est révélée être un frein au développement de la Ligue 1, et de l’OM en particulier. Les « gros » clubs sont-ils juste bons à alimenter la caisse ?

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