Eyraud : « Nulle part la passion n’est plus forte qu’ici »

Les tensions qui entourent les élections du CA de la LFP révèlent à quel point il est difficile pour les « gros » clubs français de se faire entendre. Jacques-Henri Eyraud a conscience du handicap que cela peut représenter pour un club comme l’OM, néanmoins il ne manque visiblement pas d’idée pour développer les revenus olympiens.

Jacques Henri Eyraud et Frank McCourt

« Nulle part la passion n’est plus forte qu’ici. C’est pour ça que nous allons faire de l’engagement, comme on dit dans le numérique, un vrai sujet. Engager le fan et le supporter. Sur les droits audiovisuels, il reste des fenêtres à exploiter, évidemment pas en direct puisque ces droits-là sont gérés de façon centralisée par la ligue, mais on regarde beaucoup en direction de l’e-sport, éventuellement de la réalité virtuelle… Parce que la technologie est en train, là encore, de bouleverser les usages. On peut se demander si le match de foot n’est pas plus consommé aujourd’hui avec votre équipe en 3D sur un écran que sur le terrain… Il faut en avoir conscience », a-t-il expliqué.

Le Stade Vélodrome ne va pas non plus se transformer en stade de baseball américain : « On a une conscience très aiguë de la dimension culturelle du club. On ne va pas copier-coller le modèle américain en termes d’expérience de stade. Les tifos, les chants, c’est ce qui fait vibrer un stade. Après, je suis un fan absolu des sports US, en particulier de football. (…) Et dans tout ce qui touche à la production des contenus relatifs à la vie du club, aux athlètes, il y a une façon exceptionnelle de scénariser le sport. Ce que fait par exemple NFL Network dans les programmes proposés ou sur le digital, c’est d’une qualité extrême. Il y a beaucoup de choses à apprendre de certains sports professionnels aux États-Unis et c’est loin d’être le pastiche que l’on a en tête », a-t-il ajouté.

Pris par dessus la jambe depuis le départ de Bernard Tapie et son sens du spectacle, le marketing va visiblement revenir au centre des discussions. Les idées neuves devraient faire beaucoup de bien au club phocéen, et plus particulièrement à ses finances.

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