LFP : Nicollin, Fortin et Féry sont des traitres, selon Sadran

L’avenir du football français, et donc de l’OM, est-il en train de se jouer ? Les élections du conseil d’administration de la Ligue tournent à la bataille de tranchée entre les « petits » clubs et les membres de Premier Ligue, dont fait notamment partie Marseille. Les premiers sont sur le point de prendre le pouvoir, ce qui pourrait avoir d’énormes conséquences sur la répartition des droits TV (comme ce fut le cas dans les années 90).

Olivier Sadran

Dans les colonnes de L’Équipe, Olivier Sadran, qui est dans le même camp que l’OM, a confié son écoeurement : « J’ai été profondément choqué par la tournure des deux journées, du mardi après-midi et du mercredi matin, pour être plus précis. J’ai assisté à des échanges d’une violence incroyable. » Il vise notamment « M. Cotret, le président d’Auxerre ». Le patron toulousain a ainsi retiré sa candidature pour le CA : « C’est lâche, mais je ne me vois pas participer à cet état de fait. Oui, c’est lâche car je quitte un navire qui prend une mauvaise direction. Une très mauvaise direction. J’ai beaucoup de dégoût. Je n’ai plus envie d’être ridicule, de participer à cette mascarade. »

Il déplore les retournements de veste, en particulier celui du patron de l’AJA. Il dénonce le « non-respect, tout simplement, d’une parole donnée, d’une signature apposée en bas d’un protocole que M. Cotret avait pourtant applaudi à l’époque ». Selon lui, « tout a dégénéré depuis son arrivée à la tête de l’AJ Auxerre », il pense qu’il s’agit d’un « procédurier belliqueux qui passe son temps à mettre de l’huile sur le feu ». Mais le Bourguignon n’est pas le seul à être visé par le président du TFC : « Je suis choqué par le mensonge d’un certain nombre de mes pairs qui n’ont même pas eu le courage de venir s’expliquer préalablement sur leurs divergences. (…) Certains ont même menti, expliquant et jurant qu’ils n’étaient pas à Paris. »

Plusieurs présidents de L1 font les frais des attaques de Sadran : « Loïc Féry ? Peut-être. Ou à Laurent Nicollin, assis à côté de moi lors de cette réunion et qui aurait pu nous informer de ses nouvelles opinions. Il n’a pas eu le courage de le faire. Je pense aussi à Jean-François Fortin, le président de Caen… Ils appartenaient à Première Ligue et ont trahi leur parole, ils n’ont pas l’attitude d’hommes courageux et loyaux. Ils ont tenté un semblant de coup d’État, de putsch véreux. Ce manque de courage et de solidarité me choque terriblement. Ils sont ridicules. » Selon lui, « c’est un cumul d’intérêt « court-termistes », une histoire d’ego ». « J’aime beaucoup trop le foot pour participer à cette parodie. J’ai honte », a-t-il ajouté.

L’avenir de la Ligue 1 sera bientôt entre les mains des « petits » clubs, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur le développement de ses locomotives. Encore une fois, certains présidents de clubs se figurent qu’ils ne doivent rien à l’OM, au PSG, à Lyon ou Monaco…

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