« Le public m’a pris en grippe. Je n’ai pas Twitter, ni Facebook. J’ai un compte Instagram, mais privé. J’ai fait partie de cette génération, quand j’ai commencé à Clermont, puis à Rennes. Mais j’ai vu que ce n’était pas pour moi. Les gens ont la critique facile et oublient que nous sommes des êtres humains, avec nos qualités et nos défauts. Nous avons la chance de jouer au football, d’accord, mais qui sont-ils pour nous juger comme ça ? », s’est-il interrogé. « C’est facile de se mettre derrière un ordinateur et de taper « on ne va plus l’appeler Alessandrini, mais le numéro 11″. OK, mais qui sont-ils pour dire ça ? Personne ne connaît nos vies, nos problèmes. Je trouve cela dommage, c’est un manque de respect tout simplement. Malheureusement, ça fait partie de cette nouvelle génération et ce n’est pas fini. Certains joueurs aiment aussi se donner une image vis-à-vis des supporters sur ces réseaux. Je ne suis pas de ce style-là. J’essaie de vivre ma vie simplement. Je n’ai pas eu de chance parce que j’ai eu des blessures. (…) C’est fatigant de se faire critiquer, mais ça fait partie de mon métier. C’est surtout blessant », ajoute-t-il.
Il pense surtout payer quelques déclarations vis-à-vis de Marcelo Bielsa : « Je pense un peu. Mais j’assume tout ce que j’ai dit et je l’assumerai encore. Je ne suis pas quelqu’un qui essaye de se donner une bonne image pour être apprécié de tous. Si on est apprécié de tous, on est apprécié par n’importe qui… J’ai toujours dit que Bielsa était un bon coach, avec un sens tactique impressionnant. Mais on a tous des défauts et des qualités. J’ai donc dit qu’il avait aussi quelques défauts. Encore une fois, les réseaux sociaux ont fait que c’est parti comme ça… Il ne faut pas non plus oublier que ce coach nous a laissés après la première journée de championnat. Oui, il a apporté quelque chose d’extraordinaire à l’OM. L’équipe était fantastique, nous marquions des buts, c’était la folie au stade. Mais six mois après, il nous a un peu laissés dans la merde. Je paye peut-être le fait d’avoir dit ça, mais je suis franc, j’assume. Lui aussi est quelqu’un de franc. Quand il fallait dire les choses, il le faisait. Pourquoi nous, joueurs, devrions-nous nous priver de dire ce qu’on pense ? »
Le comble, c’est que l’ancien Rennais, qui a heureusement encore le droit de s’exprimer, était convoité par Marcelo Bielsa, lorsque ce dernier envisageait de rejoindre la Lazio de Rome. Si El Loco ne lui tient pas rigueur de quelques critiques, pourquoi en serait-il différent chez des supporters de l’OM (et non de Bielsa, aussi génial que fût son passage) ? Pour rappel, bien qu’il soit gêné par les blessures, depuis son arrivée, le Marseillais a inscrit 11 buts et délivré 9 passes décisives en 59 apparitions. Soit plus ou moins les mêmes moyennes que Lucho González, lorsqu’il était phocéen. Espérons donc que les pépins physiques vont prendre fin et qu’il pourra bientôt donner sa pleine mesure, sous les encouragements des fans olympiens.