Garcia : « On était battu dans l’agressivité »

Interrogé par OM.net, Rudi Garcia est revenu sur la triste prestation livrée par ses joueurs, face à Montpellier. Le technicien assume la responsabilité de la défaite et livre un verdict sans concessions, concernant son équipe.

« Quand on ne joue qu’une période, la deuxième, c’est compliqué de gagner un match en Ligue 1. On était battu dans l’agressivité, pas que défensive. On a fait des fautes techniques, on a rendu des ballons. Et puis quand l’adversaire est le premier sur le ballon, c’est compliqué de faire quelque chose de bien. On a mis un plan de jeu en place, qui a tenu cinq minutes. Je me suis trompé dans la composition d’équipe, car j’ai mis une équipe technique, légère, pour pouvoir jouer, aussi, sur la vitesse de nos attaquants. Mais au bout de cinq minutes, quand vous laissez marquer l’adversaire, des espaces, il n’y en a pratiquement plus à utiliser. À moi de trouver les solutions. Je pense que la trêve arrive à point nommé, parce que jusqu’à présent je n’avais pas eu la possibilité de travailler sur le fond, et on a travaillé un petit peu dans l’urgence et que pour les matchs. Cela me permettra de travailler beaucoup avec les joueurs, de leur faire comprendre ce que j’attends d’eux, et puis à moi de trouver les bonnes solutions », a-t-il expliqué.

« Ce que je leur ai dit à la mi-temps ? C’est qu’on ne pouvait pas faire pire. Qu’on avait perdu la première période 0-2 et qu’on allait voir si au niveau fierté, amour propre et orgueil, on était capable de gagner la seconde. On est revenu vite à 2-1, ce qui était le scénario idéal, mais la seule grosse erreur qu’on a faite, mais celle-là, elle est importante aussi, c’est laisser Montpellier marquer un troisième but. Prendre un point, c’était encore possible, mais gagner à 1-3, c’était impossible. On a trop peu cadré en deuxième période, et, pourtant, on les a eues les occasions. On n’a même pas su ramener un point. Le constat, il est ce qu’on savait déjà, qu’il y a beaucoup de travail », a-t-il ajouté.

« En termes d’efficacité, Montpellier a été bon. Ils ont tiré peut-être trois fois au but en première période et ils ont marqué deux buts, donc, eux au moins ont cadré. Et puis ils avaient tellement envie que cela s’est vue. Ils nous ont mangés, sur le plan athlétique, en première période. Je n’avais pas une équipe dans de bonnes dispositions, sur ce plan là, car trop légère, mais quand même. Ce n’est pas qu’une histoire de taille et de centimètres, c’est aussi une histoire de volonté et il va falloir qu’on améliore ça. (…) Njie ? Clinton, comme tous les autres, il doit faire plus, il doit faire mieux. Il y a beaucoup de joueurs qui doivent démontrer plus d’envie, s’ils veulent rester dans l’équipe ou y entrer. Je ne donnerai la place à personne, chacun doit venir la gagner, à l’image du petit Maxime Lopez, par exemple, qui pour l’instant fait de bonnes prestations. »

Enfin, il a eu un mot pour les fans, lesquels ont supporté leur équipe durant tout le match : « Nos 1300 supporters ? Ils sont formidables, ils sont à la hauteur de l’OM. Ils savent qu’il y a du travail, c’est bien qu’ils continuent de nous encourager et ça fait plaisir de voir qu’ils étaient aussi nombreux. Maintenant, on est beaucoup déçu de ne pas leur avoir offert une première période à la hauteur de ce qu’on doit faire d’habitude. La deuxième était beaucoup, même si pas aboutie, car encore une fois on ne l’a pas gagnée. On a fait 1-1 en deuxième, et comme on avait perdu largement la première, on a perdu. Maintenant, mobilisons-nous, travaillons fort et préparons la réception de Caen. Il n’y a rien d’autre à faire et il nous faudra absolument gagner ce match-là. »

Compte tenu de la prestation de certains éléments, vendredi soir, on peut s’interroger sur leur capacité à s’inscrire dans le projet marseillais. L’erreur à ne pas commettre serait d’attendre trop d’un effectif non rodé, à court terme. Néanmoins, l’exigence que l’on peut avoir est que chaque joueur se mette minable à chaque match, ce qui n’a pas été le cas hier. Certains Olympiens se sont crus lors de la saison 2015-2016. À eux de se mettre à la page, ou de partir. Le premier gros travailler de Rudi Garcia paraît de faire le tri entre les joueurs qui souhaitent encore progresser, et ceux qui ne le veulent pas.

Garcia

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