« Je me sens bien, vraiment bien ! Personnellement, j’ai quitté Barcelone et ma vie « normale » pour retrouver la vie d’un footballeur. J’ai mon appartement, je commence à avoir mes repères, à connaître un petit peu la ville, ça me fait me sentir bien ici. Je reste aussi à proximité de Barcelone, ça permet de retrouver la famille quand il le faut. Du côté professionnel, c’est intense ! Il a fallu s’insérer dans le projet et le comprendre, intégrer le processus du club, son histoire, la relation avec la ville. Tout simplement apprendre ce qu’est l’Olympique de Marseille, ce qu’est ce grand club avec ce stade magnifique et ses supporters, leur passion qu’on peut ressentir. J’arrive de Barcelone, je suis nouveau à Marseille, il a fallu appréhender tout ce qu’il y a autour du club. En plus, nous sommes tous arrivés quasiment en même temps, que ce soit le propriétaire, le président, l’entraîneur et moi-même. Il a fallu s’aligner. Ça fait beaucoup de choses à faire. Je dis souvent que c’est comme si tu joues au foot et que tu dois en même temps tracer les lignes du terrain », a expliqué l’Espagnol.
L’ancien gardien de but connaissait le club de réputation : « J’ai gagné la Ligue des champions en 1992 et je suis allé en finale, en 1994, avec le FC Barcelone. L’OM a perdu la finale en 1991 et remporté celle de 1993. Dans ma mémoire de joueur de football, l’OM était au plus haut niveau. J’ai aussi beaucoup d’amis qui sont passés à Marseille, comme Javier Clemente, Michel, Rafael Alkorta, Marcelo Bielsa… » Il estime notamment que le club a mal géré « la bascule » de 2006 : « Tout s’est développé autour du football, du business au marketing, de la nutrition à l’entraînement, en passant par la relation aux agents, le développement des joueurs…Tout est allé très vite et il a été difficile pour les clubs de tenir la distance. » L’OM est clairement mal structuré : « Certaines choses vont mieux que ce que l’on m’avait dit, d’autres moins bien. Mais c’est un club qui a été déconnecté de ses différentes parties. Entre la formation et la direction sportive, entre la formation et l’équipe première, entre l’équipe première et la partie administrative, entre l’administratif et le coach… Je sens clairement que l’OM a manqué de structures, d’organisation, de stratégie globale pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Est-ce que cela m’a surpris ? Je ne sais pas, mais c’est la conclusion que j’ai tirée. Se mettre ensemble dans le même projet, c’est toujours le plus compliqué à faire dans un club. »
En plus d’être lucide et compétent, le Basque respire la sympathie et la simplicité. Cela tranche avec certains membres de l’organigramme des dernières saisons.