« Aujourd’hui, compte tenu du terrorisme, les clubs de football se tournent plus particulièrement vers des gens qui ont traité cette matière. Les attentats de novembre 2015 ont été le point de départ de la prise de conscience de la nécessité d’avoir une riposte qui passe par une attitude de prévention des risques, de dissuasion du terroriste ou du criminel, et évidemment d’intervention. À l’OM, nous sommes les premiers à avoir récemment créé une division sûreté qui est sous ma responsabilité. J’ai recruté quelqu’un de très haut niveau pour faire l’analyse des risques, l’étude des vulnérabilités et préparer des plans d’action. C’est un travail très minutieux qui anticipe ce qui peut se passer dans un stade, sur un état-major et, de façon plus ciblée, sur les domiciles des joueurs », a-t-il confié au magazine.
Les Marseillais se préparent au pire : « Après l’attaque de Dortmund, même si la piste terroriste a été écartée, on a débriefé avec les joueurs et le staff. Il se trouve qu’on avait travaillé sur ce genre de scénario un mois avant. On avait prévu des choses en amont, technologiques et humaines, que je ne peux pas vous dévoiler mais que j’ai expliqué au staff. De par mon vécu en France et à l’étranger j’ai déjà établi plusieurs scénarios d’attaques terroristes. J’étais en poste à Bagdad à l’époque où il y avait quatre-vingt-quinze attentats par jour, avec des armes à feu, des grenades, des véhicules ou des cadavres d’animaux piégés… Il y avait de tout. J’ai malheureusement une bonne expérience de tout ça », a-t-il notamment ajouté.