Lemasson compare les débuts de RLD et McCourt

Interrogé par So Foot, François Lemasson s’est amusé à comparer les débuts de Robert Louis-Dreyfus à l’OM, avec ceux de Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud. Il pense que le contexte est plus difficile, aujourd’hui, et qu’il sera difficile de faire aussi bien.

RLD

L’ancien gardien de but s’est souvenu des arguments utilisés par les dirigeants lors de sa signature : « À l’époque, on me vend un gros projet : l’OM qui veut redevenir compétitif à l’échelle européenne et gagner le championnat de France. Le recrutement parle dans ce sens : Laurent Blanc qui revient de Barcelone, Claude Makelele qui était visé par d’autres gros clubs, Patrick Colleter, et puis aussi Ravanelli et Dugarry un peu plus tard, et même Pires (arrivé un an plus tard, Ndlr). » Il pense qu’il sera difficile de faire aussi bien, aujourd’hui : « C’était une autre époque, avant la Coupe du monde, les salaires des joueurs n’avaient pas encore explosé. Aujourd’hui, est-ce que l’OM pourrait se payer un Laurent Blanc ? Je ne crois pas. On parle de qui ? Laurent Koscielny, cela va être dur de l’avoir, et Adil Rami, c’est quand même en fin de cycle. Aujourd’hui, ils n’ont pas beaucoup bougé. Germain ? Ouais. Giroud ? Oui, cela peut être intéressant avec une bonne équipe autour, surtout que ce serait moins dur en Ligue 1 qu’en Premier League, où les mecs te rentrent dedans… Mais Payet par exemple, ses meilleures années sont derrière lui, je pense », a-t-il ajouté.

Il pense aussi que l’OM « part de loin derrière Paris, Monaco ou même Lyon, alors qu’en 1997, Marseille, c’est le club principal en France ». Il est tout simplement sceptique quant à la réalisation des annonces des dirigeants : « L’OM a clamé des ambitions, mais j’attends de voir. Ce mercato d’été va être très révélateur des réelles ambitions. Là, ils ne bouclent pas Mandanda pour plusieurs millions. On n’a pas annoncé un Di María ou une star. Fin août, on saura s’il y a un gros projet ou que de la gueule… »

À cela près que les coulisses n’étaient absolument pas maîtrisées, sous l’ère LD, alors que cela semble très différent aujourd’hui, et que l’OM ne tutoyait pas non plus les sommets européens. Il ne s’agirait pas d’embellir le tableau, vingt ans après. On ne devrait notamment pas assister à des divergences d’intérêts et des détournements de fonds, dans les années à venir. Comme le dit le proverbe, « c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses ».

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