L’ancien président marseillais se rappelle avoir également éprouvé des difficultés à trouver un avant-centre, lors de l’été 2004 (propos recueillis par L’Equipe) : « J’ai connu la même aventure de ne pas pouvoir remplacer le meilleur attaquant du club. Ça pèse aussi, ce feuilleton. À Saint-Étienne, avec un bon avant-centre, c’était gagné. Il y a trois joueurs clés dans une équipe. Le tireur de coups de pied arrêtés, ils l’ont (Payet). Le buteur et le grand gardien, ils ne l’ont pas. Ça fait beaucoup. »
« Il faut prendre trois pas de recul »
Il ne pense pas qu’un changement d’entraîneur est nécessaire : « C’est simple, avec Alain Perrin (en 2004), il y avait une rupture totale entre lui et les joueurs, Steve Marlet, Habib Beye, Didier Drogba. Donc là, on ne se pose plus de question. Mais la stabilité, c’est le secret de tous les grands clubs européens. Si le vestiaire n’a pas lâché Rudi Garcia, il n’y a aucune raison de s’en séparer. » Il croit aussi que les dirigeants font du bon travail : « Je pense qu’Eyraud et (Frank) McCourt sont sur la bonne voie. Ils envisagent l’amélioration du club dans sa globalité alors qu’on a toujours été à l’OM dans la construction d’une équipe. Il faut prendre trois pas de recul, ne pas être dans le résultat immédiat et se dire : est-ce que je suis toujours dans mon projet ? C’est ce que fait très bien Jean-Michel Aulas à Lyon. »
Dos au mur, l’OM joue gros, ce dimanche, face à Caen.