Kaboré : « Le confinement, c’est la meilleure chose à faire »

Charles Kaboré (32 ans) s’est exprimé sur l’arrêt des compétitions en Russie et sur la situation en France. L’ancien joueur de l’OM pense qu’il ne faut pas prendre le confinement à la légère.

Charles Kaboré

Lors d’un entretien accordé à So Foot, l’ancien milieu de terrain de l’OM s’est réjoui que la fédération russe arrête enfin ses compétitions : « Certains clubs pouvaient jouer avec du public, d’autres à huis clos. Les autorités russes ont estimé jusqu’au début de la semaine qu’on pouvait jouer. On sait qu’il y a des cas de coronavirus dans le pays. Lors des dernières journées de championnat, je n’ai pas remarqué qu’il y avait moins de spectateurs que d’habitude dans les stades. Sur le terrain, je n’avais pas forcément d’appréhension particulière. Mais je pense que c’est mieux de tout arrêter, de prendre toutes les précautions nécessaires. La santé avant tout. Les instances du football ont eu raison de reporter l’Euro 2020 ou les matchs qualificatifs pour la CAN 2021, prévus fin mars », a-t-il indiqué.

« Les gens sont inquiets en Afrique »

Il est également attentif à ce qui se pense dans l’Hexagone : « Je regarde les chaînes d’information, mais pas toute la journée, car c’est anxiogène. J’ai de la famille, des amis qui vivent en France. La vie n’est plus la même. Les gens sont chez eux, je pense que ça doit être difficile pour ceux qui vivent dans un petit appartement, mais il s’agit de sauver des vies, de se protéger et de protéger les autres. Le confinement, c’est la meilleure chose à faire. » Il espère notamment que l’Afrique ne sera pas trop durement touchée : « Les gens sont inquiets. Car la plupart des pays africains n’ont pas les mêmes moyens qu’en Europe, qu’aux États-Unis, par exemple, pour s’occuper et soigner les personnes qui sont infectées. Et parler de confinement de la population, dans un pays d’Afrique subsaharienne, ce n’est pas aussi évident qu’en Europe. Les gens doivent sortir pour travailler et nourrir leur famille. C’est pour cela que je crains un développement de l’épidémie en Afrique, où on a déjà assez de problèmes. On sait de toute manière qu’il faudra plusieurs mois pour trouver un vaccin. Le monde en sortira forcément différent. Mais il ne faudrait surtout pas, une fois que nous aurons vaincu le virus, qu’on se méfie de son prochain, qu’on panique au moindre éternuement. »

Charles Kaboré défend aujourd’hui les couleurs du Dynamo Moscou. Il a connu trois clubs différents, dans le championnat russe, depuis son départ de l’OM.

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