Di Meco : « Le PSG ? On aimait ça quand ça bastonnait »

Eric Di Meco a confié son meilleur et son plus mauvais souvenir, concernant le Classique entre le PSG et l’OM. Les deux concernent la saison 1992-1993.

OM-PSG 1993 Di Meco

« Le meilleur souvenir, c’est le 3-1 au Vélodrome, trois jours après Munich. Parce qu’il y a tout : on se fait bouffer d’entrée parce qu’on a encore la tête ailleurs, on prend un but, et puis derrière il y a ce but de Basile (Boli) avec le stade qui prend feu. J’ai rarement vu le stade Vélodrome comme ça, a-t-il expliqué à L’Équipe. Ce n’est pas celui d’aujourd’hui, qui fait beaucoup plus de bruit, mais c’était un coup de canon. Cela reste un souvenir à part, un match joué sur l’orgueil, sur les nerfs, sur la haine aussi. À Munich, j’étais en chambre avec Franck (Sauzée), je lui parlais plus du match du samedi contre Paris que de la finale du lendemain. Pour moi, c’était entrer dans les annales : cinq titres d’affilée, et j’aurais été le seul à les avoir tous. »

« Il y avait une telle rivalité, c’était un truc de dingue »

L’ancien latéral gauche avait en revanche mal vécu les polémiques liées au match aller : « Le plus mauvais souvenir, c’est l’après-match de l’aller de 1992-1993, en décembre au Parc. Je pars en vacances directement après le match, avec Franck (Sauzée) et Jean-Jacques Eydelie, dans le sud de l’Espagne. À l’époque, on n’avait pas de tablettes, L’Équipe arrivait avec un jour de retard. (Michel) Denisot nous avait chargés dans L’Équipe, j’ai souvenir de papiers terribles contre moi. J’avais souffert de ça. Je n’ai jamais trop fait attention à ma réputation, cela se saurait, mais là j’avais été touché parce que c’était une campagne assez dure. Je n’avais pas passé de bonnes vacances. Surtout que ce match, ça tapait des deux côtés. Nous, quand ça tapait, on tapait plus que l’adversaire, on repoussait les limites. Quand je revois ces matches aujourd’hui, je me dis… « putain, c’était chaud ! » Il y avait une telle rivalité, c’était un truc de dingue. Tapie faisait monter la sauce, et on aimait ça quand ça bastonnait. »

Le PSG-OM a été l’un des Classiques les plus violents de l’histoire. Seuls six cartons jaunes avaient pourtant été distribués par l’arbitre, M. Girard.

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